Le culte, vitalité communautaire

Avant le culte, parle à Dieu !

Pendant le culte, laisse Dieu te parler !

Après le culte, parle avec ton prochain !

La vie spirituelle a toujours une dimension communautaire.

C’est difficile d’aimer tout seul ! En Jésus-Christ, l’Église devient ce lieu familial où l’on est entouré de frères et sœurs. La vie de l’Église trouve son centre au culte, temps de rassemblement, ouvert à tous, qui est comme une source qui rafraîchit et permet de déposer les fardeaux, ou une nourriture pour le chemin de la vie.

Par le chant, la prière, l’écoute de la Bible, le partage de la Cène, le culte permet de se laisser décentrer pour accueillir ensemble la Parole de Dieu en Jésus-Christ, de lui présenter les préoccupations de notre monde et de recevoir sa force pour vivre et témoigner de l’Évangile.

Pourquoi le culte ?

Le protestantisme voit dans le culte un rendez-vous que Dieu nous fixe pour nous rencontrer et nous parler. Dieu vient vers nous, s’adresse à nous, et nous l’écoutons.

Le culte est un moment privilégié de formation et de rassemblement pour la communauté. Tous ceux qui le désirent, d’où qu’ils viennent, peuvent y assister. La réflexion sur la Bible y a une place prépondérante. Il réunit une communauté accueillante, unie par un désir de fraternité, où chacun approfondit sa vie spirituelle.

Le Culte c’est d’abord un culte rendu à Dieu, en se rassemblant pour le célébrer, le chanter, le prier, et pour se mettre à l’écoute de sa Parole.

Le Culte c’est d’abord un culte rendu à Dieu, en se rassemblant pour le célébrer, le chanter, le prier, et pour se mettre à l’écoute de sa Parole.

C’est aussi une possibilité qui est offerte pour faire un pas de plus vers Dieu, et pour enrichir sa propre lecture de la Bible. Et, ce qui ne gâche rien, c’est la joie de se retrouver entre amis et d’accueillir des arrivants.

Il est ouvert à tous. On peut y venir par simple curiosité

Accueil du culte

Lors que nous arrivons au culte, nous emmenons avec nous tout ce qui a été le vécu de notre semaine : nos peines, nos joies, nos tumultes, nos soucis, nos combats. Pour entrer dans le culte, il faut commencer par les déposer afin de les apaiser. Il ne s’agit pas d’oublier notre semaine ni de vivre un temps hors du monde, mais de se rendre disponible à l’Évangile pour qu’il puisse éclairer et féconder notre chemin.

La musique et le silence ont un rôle irremplaçable pour permettre ce travail d’abandon de nos préoccupations. Quelques paroles rappellent ensuite l’appel de Dieu et l’assurance de sa présence.

Ce temps d’ouverture peut se conclure par quelques paroles de prière qui invoquent la présence de l’Esprit pour que son souffle inspire notre rencontre

Louange

La louange est un applaudissement. Parfois, la louange peut nous sembler enfantine. Nous pouvons alors nous souvenir que le Christ nous appelle à retrouver un cœur d’enfant. Louer Dieu, c’est laisser parler l’enfant qui est en nous.

La louange ne sert à rien. Elle est aussi utile qu’un cadeau, aussi précieuse que la gratuité, aussi nécessaire qu’un sourire, aussi importante que la quête du beau !

Prière de repentance

Si le premier pas de la prière est l’attitude qui consiste à être en vérité devant Dieu, nous devons reconnaître que notre vie est partagée. En nous cohabitent la foi et le doute, l’amour et l’amertume, la générosité et l’indifférence.

Notre vie peut être comparée à une maison. Il y a les pièces publiques dans lesquelles nous invitons nos amis. On les soigne pour qu’elles soient accueillantes. Puis les pièces plus intimes, dans lesquelles nous recevons nos proches. Enfin, il y a les coins où l’on va rarement car ils sont en désordre et ils nous font un peu peur. C’est la partie cachée de nos vies, nos ténèbres, nos blessures, nos rancunes et nos prisons.

La prière de repentance ouvre les volets des différentes pièces de notre maison pour laisser entrer la lumière de Dieu. Elle nous invite au courage de la lucidité pour que le pardon de Dieu soit une guérison.

Annonce du pardon

Le pardon est la marque la plus authentique de l’amour de Dieu. Souvent, l’amour de Dieu pour nous est incertain. Nous croyons que Dieu existe, que Jésus le Christ est mort sur une croix et même qu’il est ressuscité, qu’il nous appelle à vivre le Royaume… mais comme il est difficile de croire que Dieu nous aime ! Nous confessons que Dieu a tant aimé le monde… nous disons que Dieu est amour… mais nous le croyons si peu. Si nous ne devions conserver qu’un texte dans la liturgie d’un culte, ce devrait être celui de l’annonce du pardon.

S’il est vrai que l’identité naît de la répétition, il faut dire et répéter les paroles de grâce afin que notre identité s’enracine dans la seule assurance de l’amour de Dieu, d’un Dieu qui accueille, qui pardonne et qui envoie.

Confession de foi

Habituellement, l’assemblée dit le symbole des apôtres. Ce texte est ancien et les confessions contemporaines n’utilisent pas le même vocabulaire. Il utilise des expressions comme rémission des péchés, communion des saints, résurrection de la chair dont nous ne sommes pas sûrs de comprendre tout ce qu’elles disent. Mais ce décalage par rapport à notre propre vocabulaire a aussi sa vertu, il nous rappelle que la foi confessée par l’Église dépasse notre spiritualité et notre compréhension personnelles.

En disant le symbole des apôtres, nous sommes en communion avec l’Église universelle. Depuis les premiers siècles, ce texte a exprimé la foi de l’Église, aujourd’hui il est récité dans tous les pays par toutes les confessions.

Prière d’illumination

Avant la lecture biblique, une prière demande à Dieu le secours de son Esprit pour que la parole écrite dans le Livre devienne parole vivante pour notre vie.

Parfois, nous avons le sentiment que la prière est paresseuse, que l’Écriture est ennuyeuse. La foi devient alors laborieuse. Nous pouvons ne rien faire, et entrer alors dans une routine fastidieuse. Mais nous pouvons aussi réagir, et invoquer l’Esprit de Dieu. La prière devient alors un acte de foi, la reconnaissance que nous attendons tout de Dieu, surtout pour notre foi.

Dans une de ses prières, André Dumas a écrit :

“Ta parole est comme du pain.

Casse sa croûte pour que nous puissions goûter sa mie.”

Lectures bibliques et prédication

La prédication est généralement préparée et dite par un pasteur, mais elle peut aussi l’être par un laïc. Elle est précédée par la lecture d’un ou plusieurs textes bibliques qui l’inspirent.

Elle a pour but d’actualiser la Parole pour que l’Évangile ne soit pas une lettre morte, mais une Bonne Nouvelle qui s’adresse à notre monde et à nos histoires personnelles.

Dans le livre d’Ésaïe, Dieu dit par la bouche du prophète : ” Ma parole ne revient jamais à moi sans avoir produit un effet ” (Es 55.11). Personne ne peut mesurer cet effet et souvent le prédicateur ignore ce qu’il s’est produit. Il en est réduit à semer à tout vent, comme la fleur du pissenlit. Notre confiance en Dieu nous assure que la parole de l’Évangile est efficace.

Prière d’intercession

Étymologiquement, le mot intercéder veut dire se déplacer entre, aller d’une personne à l’autre.

Après avoir dit la parole de Dieu aux hommes, l’Église dit la souffrance des hommes à Dieu.

L’intercession est l’acte d’amour et de foi des amis du paralytique de l’Évangile qui le conduisent à Jésus. C’est le service tout simple de l’infirmière qui expose un malade transi aux rayons du soleil.
Le Notre Père est l’intercession parfaite qui part de Dieu et finit en lui.
Sainte Cène

La cène plonge ses racines dans la pâque juive et s’inscrit dans l’attente du Royaume.

Dans l’Évangile, le Christ nous invite à partager le pain et le vin. Ainsi, la Parole devient nourriture pour notre corps, breuvage pour notre soif. La cène est communion avec des frères et sœurs. Elle nous rappelle que notre foi est infirme quand elle est vécue en solitaire. Elle est le repas de la famille de l’Église, temps de retrouvailles et d’encouragements.
Selon la discipline de l’Église Réformée de France, tous ceux qui voient dans le pain et le vin une nourriture pour leur foi sont invités à la cène. Nous pouvons avancer sans crainte, car nous croyons que c’est la grâce qui invite.

Dans la cène chacun reçoit la coupe et le pain et les passe à son voisin. Cette formule manifeste que nous sommes tous à la fois des mendiants et des anges. Des mendiants qui tendons les mains pour accueillir la grâce et des anges qui transmettons cette grâce à notre voisin.

Envoi et bénédiction

Le culte est un temps d’arrêt, de ressourcement, un temps où l’on se situe face à l’essentiel pour réorienter sa vie.

Après la halte vient le chemin, après la pause, la marche. Si au commencement du culte, nous avons été accueillis par Dieu qui nous attendait, à la fin du culte, il sort de nos temples et de nos chapelles pour faire route avec nous. Désormais il nous attend dans la rue, dans nos maisons et sur notre lieu de travail.

Si nous avons le sentiment de n’avoir pas tout compris, c’est une bonne nouvelle, car cela veut dire que Dieu est devant nous, et que le meilleur est à venir !

C’est en se mettant en route qu’Abraham est devenu le père des croyants.

Allons !

Dans cette marche, nous emportons avec nous une parole de bénédiction de la part de Dieu. Bénir, c’est dire du bien. La parole ultime que Dieu pose sur nos vies est une parole bonne, une parole qui fait du bien !

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