Vendredi 15 décembre 

 

Lecture pour aujourd’hui :

Esaïe 48:17-19 

48:18-19 : « Si seulement tu étais attentif à mes commandements! Ta paix serait pareille à un fleuve et ta justice se propagerait comme les vagues de la mer. Ta descendance serait pareille au sable, tes rejetons seraient aussi nombreux que les grains de sable. Ton nom ne serait jamais effacé, jamais éliminé devant moi.»

 

Comment pouvons-nous également donner naissance, comme Marie l’a fait ?

Nous avons tendance à gérer la vie plus qu’à la vivre. Nous sommes tous sur-stimulés et noyés sous toutes sortes d’occupations. Nous sommes formés pour être des gestionnaires, pour organiser la vie, pour faire bouger les choses. C’est ce qui a construit notre culture. Ce n’est pas si mal, mais si vous transposez cela à la vie spirituelle, c’est une erreur. Cela ne fonctionne pas. Ce n’est pas l’Évangile. Nous pourrions être économiquement riches, mais spirituellement infertiles, comme l’enseigne Esaïe. Si Marie a porté Jésus avec confiance pendant cette période, c’est parce qu’elle savait comment recevoir  le don spirituel. Elle est probablement l’image parfaite de la manière dont la fertilité et la fécondité spirituelle font irruption dans ce monde.

Nous ne pouvons pas gérer, manœuvrer ou manipuler l’énergie spirituelle. Il s’agit de lâcher prise et de recevoir ce qui est donné gratuitement. Il s’agit de vider progressivement notre attachement à notre petit moi afin de laisser la place à une nouvelle conception et à une nouvelle naissance. Il faut qu’il y ait un déplacement avant qu’il puisse y avoir un nouveau “remplacement ». Marie est l’archétype de ce déplacement et de cet abandon de soi. Si Jésus est le symbole du don lui-même et de la manière dont Dieu donne gracieusement, Marie est le symbole de la manière dont le don est reçu et chéri. Tout ce que Dieu donne est toujours vécu comme une grâce totalement imméritée et jamais comme un salaire, une récompense ou un insigne de mérite de quelque sorte que ce soit. En fait, si vous en faites l’expérience de cette manière, cela ne vient pas de Dieu et n’élargira pas votre cœur, votre esprit ou votre âme.

Il n’est pas question de valeur morale, d’accomplissement ou de préparation chez Marie, mais seulement d’humble confiance et d’abandon. Elle nous donne donc à tous une espérance sans fond dans notre propre petit état. Si nous essayons nous-mêmes de “gérer” Dieu, ou de fabriquer notre propre valeur par quelque principe de performance que ce soit, nous n’engendrerons jamais le Christ, mais seulement nous-mêmes. Marie ne gère pas, ne fixe pas, ne contrôle pas, ni ne “performe”  d’une manière ou d’une autre. Elle dit simplement “oui” et produit l’abondance promise par le prophète Esaïe… « fleuve », « vagues », « sables ». C’est littéralement impressionnant !

 

La prière du jour :

 

 

Seigneur, 

en cette période d’attente et d’espoir, nous venons à Toi avec des cœurs humbles et ouverts. Aide-nous à apprendre de Marie, à vivre non pas en gérant chaque aspect de notre existence, mais en nous abandonnant à Ta volonté divine.

Dans notre quête de sens et de direction, rappelle-nous, Seigneur, que la vraie richesse ne se trouve pas dans les possessions matérielles ou les succès terrestres, mais dans une relation profonde et vivante avec Toi. Inspire-nous à chercher cette richesse spirituelle qui nourrit l’âme et éclaire le chemin.

Comme Marie, que nous puissions dire “oui” à Ta présence et à Ta volonté dans nos vies. Donne-nous la confiance et la foi pour accueillir l’inconnu, pour embrasser le mystère, et pour être des instruments de Ton amour et de Ta paix dans ce monde.

En cette période de l’Avent, remplis-nous de Ton Esprit Saint, pour que, comme Marie, nous puissions être porteurs de Ta lumière, de Ta vérité et de Ton amour. Que notre humble acceptation de Ta volonté nous transforme et nous rende fertiles en œuvres de service, de compassion et de justice.

 Amen.

 

 

La question spirituelle pour aujourd’hui :

 

De quelle manière pouvons-nous intégrer la leçon de non-gestion et de réceptivité de Marie dans notre propre quête spirituelle, pour permettre une véritable transformation intérieure guidée par la grâce de Dieu plutôt que par nos propres efforts et contrôles ?

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