Samedi 16 décembre 


Lecture pour aujourd’hui :

 Matthieu 17:9a, 10-13

6.31-33 : Ne vous inquiétez donc pas en disant : “Que mangerons-nous ?” ou “Que boirons-nous ?” ou “De quoi serons-nous vêtus ?” Car ce sont les autres peuples qui recherchent toutes ces choses ; et votre Père céleste sait bien que vous avez besoin de toutes ces choses. Mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données aussi.


Réalisons combien nous sommes particulièrement  occupés dans notre vie. Comment pouvons-nous parler de contemplation alors que nous vivons à cent à l’heure ? Il semble que nous ayons tendance à penser que plus est toujours mieux. C’est à croire  l’activité à outrance est en fait devenu un symbole de statut social. La question est de savoir pourquoi  lorsque les gens ont tant de choses ils sont si anxieux de ne pas en avoir assez, de faire, de voir, de posséder, de réparer, de contrôler, de changer…

On raconte qu’à la question s’il avait du temps, un homme a répondu, en souriant : “J’ai le reste de ma vie”. Qui d’entre nous pourrait dire cela ? Puisque précisément c’est ce que nous n’avons pas. Ce que nous n’avons pas, c’est le reste de notre vie, parce que nous n’avons même pas le présent de notre existence. Les décisions que nous avons prises dans le passé ont décidé de nos lendemains ; les cartes de crédit, l’obsolescence programmée de presque tout ce que nous possédons, nous font courir. Et nous ne savons pas pourquoi. Nous n’avons pas le reste de nos vies. Elles sont toutes déterminées. Elles sont toutes assurées  et inquiètes à l’avance…

Nous avons grandi avec toutes sortes d’appareils permettant de gagner du temps, et il ne fait aucun doute que certains d’entre nous en recevront encore plus à Noël. Une fois que nous possédons ces appareils, nous construisons des espaces plus grands qui nécessitent plus de nettoyage et plus d’énergie pour stocker davantage d’appareils permettant de gagner du temps. Pour autant, le temps est précisément ce que nous n’avons pas. Ce qui diminue dans une culture de l’abondance, c’est précisément et étrangement le temps  ainsi que la sagesse et l’amitié. Ce sont les choses mêmes pour lesquelles le cœur humain a été créé, dont il se nourrit et pour lesquelles il vit. Il n’est pas étonnant que nous produisions tant de personnes déprimées, malsaines et même violentes, tout en laissant une énorme empreinte carbone sur cette pauvre planète.

Jésus nous l’a dit très clairement : “Pourquoi êtes-vous si inquiets ? Pourquoi courez-vous après les choses comme le font les autres ? Que dois-je manger ? Qu’est-ce que je vais manger ? Qu’est-ce que je vais porter ? Ne vous inquiétez pas du lendemain. Chaque jour prendra soin de lui-même” . Mais pour une raison ou une autre, nous ne faisons que ressasser le passé et nous inquiéter du lendemain. Cela doit nous indiquer que nous n’avons pas bien compris le message spirituel de Jésus. D’’ailleurs désormais, réalisons que c’est la terre elle-même qui nous le dit…et nous allons l’entendre.


La prière du jour :


Seigneur, 

nous venons devant Toi, reconnaissant l’agitation et le tumulte de nos vies. Dans un monde où la vitesse et l’accumulation semblent régner, aide-nous à trouver un moment de calme et de contemplation.

 Aide-nous à reconnaître la vanité de nos inquiétudes et à nous abandonner à Ta providence, sachant que chaque jour porte en lui-même sa propre grâce.

Seigneur, accorde-nous la sagesse de comprendre que le véritable bonheur ne réside pas dans l’accumulation de biens, mais dans la richesse de nos relations avec Toi et avec nos prochains. Que cette période d’Avent soit un temps pour réévaluer nos priorités, pour écouter la voix de la terre et pour trouver la paix dans la simplicité de notre quotidien.

Nous Te prions pour un cœur ouvert, capable d’entendre et de répondre aux besoins de notre monde blessé. Guide-nous pour que nous puissions vivre de manière responsable, laissant une empreinte légère sur la création que Tu nous as confiée.

Dans l’attente de la célébration de la naissance de Jésus, que nous puissions trouver le courage de lâcher prise sur nos anxiétés et nos plans, pour vivre pleinement chaque jour dans la confiance et la gratitude. Apprends-nous à vivre non pas en nous inquiétant pour demain, mais en te faisant confiance aujourd’hui et toujours.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Espérance. 

Amen.


La question spirituelle pour aujourd’hui :


Comment pouvons-nous redécouvrir la valeur de la simplicité, de la contemplation et du moment présent dans notre vie spirituelle, en dépit d’un monde qui valorise l’activité incessante, l’accumulation matérielle et la préoccupation constante pour l’avenir ?

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