Mardi 19 décembre 


Lecture pour aujourd’hui :

 Matthieu 21:28-32

21:31-32Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans le chemin de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru, et même après l’avoir vu, vous n’avez pas changé d’avis et vous ne l’avez pas cru.





Voici encore Jésus qui parle par énigmes. Si nous parlions ou écrivions de cette manière,  nous serions accusés, probablement, de pensée floue ! Comment apprendre à vivre avec de telles confusions ?

Il faut d’abord accepter d’admettre les contradictions qui nous habitent, et laisser Dieu nous aimer dans cet état partiel. Une fois que nous acceptons de voir notre propre part d’ombre, notre propre folie, notre propre péché et que nous savons que Dieu ne nous a pas abandonnés, nous devenons un paradoxe vivant qui révèle la bonté de Dieu. C’est ce que les collecteurs d’impôts et les prostituées ont dû faire, et c’est ce qui les a changés. Remarquez que les “braves gens” ne voulaient pas “changer d’avis” sur eux-mêmes ou sur Dieu. Une fois que nous savons que Dieu vit à l’intérieur de nos contradictions et que l’amour de Dieu ne dépend pas de notre perfection, les contradictions des autres ne nous scandalisent plus et ne nous surprennent plus. Dès lors, nous pouvons être beaucoup plus patients et compatissants avec les autres parce que nous avons permis à Dieu de faire de même avec nous ! Au fond, la vie  chrétienne n’est ni plus ni moins que “l’imitation de Dieu” (Ephésiens 5:1).

Nous sommes un amas de contradictions et pourtant nous sommes aussi des saints. Nous sommes des personnes très bonnes et nous sommes aussi des personnes « pécheresses ». Nous comprenons et pourtant nous nous y opposons aussi. Ces deux choses sont-elles vraies ? Oui, les deux sont toujours et éternellement vraies, et pour une raison merveilleuse, c’est ce que Dieu aime. La foi consiste à s’abandonner personnellement à un tel mystère – non pas à un niveau théorique, mais à l’intérieur de nous-mêmes, au quotidien. Les pauvres prostituées n’avaient pas le choix, et si nous sommes honnêtes, nous n’avons pas le choix non plus. C’est ce que nous entendons par “vivre une nouvelle façon de penser”. Tout changement d’esprit est d’abord un changement de cœur, et si le cœur ne change pas, les idées nouvelles ne durent pas longtemps. Nous connaissons tous “le mystère du salut par le pardon des péchés”, comme le dit Luc, parce que le pardon n’est pas quelque chose que Dieu fait, c’est ce qu’il est. Il n’y a probablement pas d’autre moyen de comprendre la nature de Dieu que de se tenir quotidiennement sous la cascade de la miséricorde divine et de laisser écouler ensuite, à partir de nous, ce même flux…



La prière du jour :



Seigneur, 

nous venons à Toi en reconnaissant nos propres paradoxes et contradictions. Nous sommes un amalgame complexe de sainteté et de péché, de compréhension et de résistance, et pourtant, nous savons que Tu nous aimes dans toute notre complexité.

Nous Te demandons, Dieu aimant, de nous aider à accepter nos imperfections et à reconnaître que Tu résides même dans nos contradictions. Que cette prise de conscience nous rende plus humbles, plus patients et plus compatissants envers les autres, reflétant ainsi Ton amour inconditionnel.

Nous prions pour la sagesse de comprendre que le pardon n’est pas seulement un acte, mais l’essence même de qui Tu es. Aide-nous à être des canaux de Ta miséricorde, partageant avec les autres la grâce que nous recevons continuellement de Toi.

Nous Te remercions, Seigneur, pour Ton amour infaillible qui nous accepte tels que nous sommes, et pour la liberté que nous trouvons en vivant selon Tes voies. Par Jésus-Christ, notre Seigneur et notre modèle, Amen.


La question spirituelle pour aujourd’hui :


Comment pouvons-nous, dans notre propre cheminement spirituel, accepter et intégrer nos contradictions intérieures, en reconnaissant que Dieu nous aime dans notre complexité, et comment cette prise de conscience peut-elle transformer notre manière de vivre et d’interagir avec les autres ?


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