La vie chrétienne normale par Watchman Nee

La vie chrétienne normale (selon Watchman NEE) ET la libération de l’Esprit

J’ai fractionné le résumé de ses 2 livres en 5 épisodes. J’en déposerai un par semaine, et voici le premier. Bonne lecture et bonne méditation.

Jean-Pierre ALLARD

 

Le péché est un acte de désobéissance envers Dieu. Il crée une séparation entre Dieu (Saint) et l’homme (pécheur). « Par la désobéissance d’un seul homme (Adam), tous les autres ont été rendus Pécheurs » (Romains 5.19).

Le péché se manifeste donc comme une désobéissance et il crée avant tout, entre Dieu et l’homme, une barrière, une séparation qui éloignera l’homme de Dieu. En effet, Dieu ne peut plus avoir de communion avec lui, car il y a maintenant un obstacle majeur, auquel les Écritures donnent le nom de « péché ».

Rom. 3 : 9 Juifs et non juifs sont tous sous la domination du péché, Il n’y a pas de juste, pas même un seul.

Ainsi, pour nous racheter et nous ramener dans le dessein de Dieu, Il fallait tout d’abord que nos péchés soient enlevés, effacés, oubliés ; cela fut accompli par le précieux sang de Christ. Il fallait ensuite que notre culpabilité soit effacée et que notre conscience coupable trouve la paix, par la révélation dans nos cœurs de la valeur de ce sang. Il fallait enfin faire face aux attaques de l’ennemi et répondre à ses accusations. Il nous est montré dans les Écritures que le sang de Christ agit efficacement dans ces trois directions : Dieu, l’homme et Satan.

Si nous voulons avancer, il nous faut une compréhension claire sur le fait que le Seigneur Jésus est mort sur la croix à notre place pour effacer nos péchés par le sang qu’il a versé.

 

Nous devons croire que le sang de Jésus est précieux pour Dieu, parce qu’Il dit qu’il l’est :

Ce n’est point par des choses périssables, comme l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vos pères vous avaient transmise, mais par le sang précieux de Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache, déjà prédestiné avant la création du monde et manifesté à la fin des temps à cause de vous. (1 Pierre 1.18-19).

 

Col. 1 : 15 Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui.

 

Comme nous le verrons un peu plus loin, la « chair » est trop corrompue pour être purifiée, elle doit être crucifiée. L’œuvre de Dieu en nous doit être quelque chose de complètement nouveau.

« Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ezéchie136.26).

 

Romains 4.25, la résurrection du Seigneur Jésus est liée à notre justification : « Jésus, notre Seigneur, a été livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification.

 

Romains 6.4, la résurrection nous est montrée comme nous donnant une vie nouvelle en vue d’une marche sainte : « Afin que, comme Christ est ressuscité … de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie ». Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5.1).

 

 

Comment donc pouvons-nous vivre une vie chrétienne normale ?

Il nous faut naturellement commencer par réaliser le pardon des péchés ; il nous faut connaître la justification ; il nous faut avoir la paix avec Dieu : cela constitue notre fondement indispensable. Mais ce fondement étant bien établi par notre premier acte de foi en Christ, il est clair qu’il nous faut avancer vers quelque chose de plus profond.

Nous voyons ainsi que le sang règle la question de nos péchés. Le Seigneur Jésus les a portés à notre place sur la croix, comme notre Substitut, et Il a obtenu pour nous le pardon, la justification et la réconciliation.

Mais il nous faut faire maintenant un pas de plus dans le plan de Dieu pour comprendre comment Il traite le principe du péché qui est en nous. Son sang peut me laver de mes péchés, mais il ne peut me laver de mon « vieil homme ». Il faut la croix pour me crucifier, moi. Le sang met de côté les péchés, mais il faut la croix pour mettre de côté le pécheur.

 

Au début de notre vie chrétienne, nous sommes préoccupés par nos actes, plutôt que par notre nature. Nous sommes attristés par ce que nous avons commis, plutôt que par ce que nous sommes. Nous nous imaginons que, si seulement nous pouvions réparer certaines fautes, nous serions de bons chrétiens, et nous nous efforçons de changer notre manière d’agir. C’est déjà bien, mais le résultat n’est pas ce que nous avions espéré.

Nous découvrons, avec découragement, que le trouble ne provient pas seulement de difficultés extérieures. Il y a en fait une cause plus grave à l’intérieur. Nous essayons d’être agréables au Seigneur, mais nous trouvons en nous quelque chose qui ne désire pas Lui plaire.

Nous essayons d’être humbles, mais il y a quelque chose dans notre nature même qui refuse d’être humble. Nous essayons d‘aimer, mais nous ne sentons aucun amour en nous pour notre prochain quel qu’il soit. Nous sourions, et essayons de paraître aimables, mais intérieurement, nous nous sentons loin d’être aimables. Plus nous essayons de corriger notre attitude extérieure, plus nous réalisons combien profondes sont en nous les racines du mal.

Alors, nous venons au Seigneur et Lui disons simplement : « Seigneur, je le vois maintenant ! Ce n’est pas seulement ce que j’ai fait qui est mal, c’est moi qui suis mauvais. »

La conclusion de Romains 5.19 commence à illuminer notre cœur. Nous sommes des pécheurs. Nous sommes membres d’une race de créatures qui, par leur constitution, sont autres que ce que Dieu avait voulu pour elles au début de la création. Par la chute, un changement fondamental s’opéra dans le caractère d’Adam et le fit devenir un pécheur, quelqu’un d’incapable, par nature, de plaire à Dieu. La ressemblance de famille que nous partageons tous n’est pas simplement superficielle, elle embrasse aussi notre nature intérieure.

Nous sommes devenus pécheurs.

Comment cela est-il arrivé ?

Par la désobéissance d’un seul. ».

Nous sommes donc nés pécheurs et comment pouvons-nous sortir de cette hérédité pécheresse ? Puisque nous sommes nés en Adam, comment pouvons-nous sortir d’Adam ? Puisque nous sommes entrés dans la lignée d’Adam par la naissance, nous ne pouvons en sortir que par la mort. Pour mettre fin à notre nature de péché, il faut mettre fin à cette vie reçue d’Adam. C’est précisément le moyen de délivrance auquel Dieu a pourvu.

La mort est le secret de l’affranchissement. « Nous … sommes morts au Péché » (Romains 6.2).

Mais comment pouvons-nous mourir ?

Plusieurs d’entre nous avons fait peut-être de très gros efforts pour nous débarrasser de cette vie de péché.

Nous ne pouvons pas, par nos propres efforts, faire mourir notre vieille nature, mais nous avons à reconnaître que Dieu a résolu notre problème en Christ. Cela est résumé dans la déclaration suivante de l’apôtre :

« Nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort » (Romains 6.3).

Laissez-moi vous rappeler 1 Corinthiens 1.30. Vous êtes dans le Christ.

Lorsque le Seigneur Jésus était sur la croix, nous tous, nous sommes morts – non pas individuellement, puisque nous n’étions pas encore nés – mais nous sommes morts en Lui, parce que nous étions en Lui.

« Si un seul est mort pour tous, tous sont donc morts » (1 Corinthiens 5.14). Lorsqu’Il a été crucifié, tous nous avons été crucifiés.

« Vous êtes par lui dans le Christ Jésus ». L’Éternel, Dieu Lui-même, nous a mis en Christ, et ce qu’Il a fait à Christ, Il l’a fait à la race humaine toute entière.

Notre destinée est liée à la sienne. Ce qu’Il a traversé, nous l’avons traversé, car être « en Christ », c’est avoir été identifié avec Lui, et dans sa mort et dans sa résurrection. Lorsque Christ a été crucifié, nous avons été crucifiés aussi et si sa crucifixion est passée, la nôtre ne peut donc pas être à venir. (Voyez Romains 6.6; Galates 2.20; 5.24; et 6.14

 

Dans 1 Corinthiens 15, 45 et 47, deux noms sont employés pour désigner le Seigneur Jésus. Il y est appelé « le dernier Adam », et également « le second homme ». Les Écritures ne parlent pas de Lui comme du second Adam, mais comme du « dernier Adam » ; elles ne parlent pas non plus de Lui comme du dernier homme, mais comme du « second homme ». Il faut souligner cette distinction, car elle renferme une vérité de grande valeur.

En tant que dernier Adam, Christ est la somme totale de l’humanité et en tant que second homme, Il est la Tête d’une nouvelle race. Nous trouvons donc ici une double union : l’une est liée à sa mort, et l’autre à sa résurrection.

 

Rom. 6 : 6 Notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Christ est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes. Maintenant qu’il est vivant, c’est pour Dieu qu’il vit. De la même manière, vous aussi, considérez-vous comme morts pour le péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ par la nouvelle naissance.

 

Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature : les choses vieilles sont passées ; voici que toutes choses sont devenues nouvelles. (2 Corinthiens 5.17)

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