2ième partie du résumé des livres de Watchman NEE (la vie chrétienne normale et la libération de l’Esprit

En étudiant les chapitres 6, 7 et 8 des Romains, nous allons voir que

Il y a quatre conditions nécessaires à la vie chrétienne normale.

Ce sont :

  1. a) Savoir:  que dans sa mort le Seigneur Jésus a été notre représentant et qu’Il nous y a tous englobés. Dans sa mort, nous sommes tous morts. Dieu a fait disparaître les péchés, et Il a aussi détruit la source d’où ils provenaient, notre état de pécheur.

Pour Dieu, il n’y a point de demi-mesures. Paul dit :  que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que ce corps de Péché soit détruit et que nous ne soyons plus asservis au Péché.

  1. b) Se considérer comme 5 : 8 Christ est mort pour nous. Puisque nous sommes maintenant considérés comme justes grâce à son sang, nous serons sauvés par lui de la colère de Dieu. Puis, un jour, vos yeux se sont ouverts, et vous avez vu qu’un salut parfait avait déjà été acquis pour vous sur la croix. Vous l’avez simplement accepté et vous avez remercié Dieu, et la paix et la joie ont inondé votre cœur.

 

  1. c) S’offrir à Dieu: Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous, tel est l’ordre divin. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits (Jean 15.5)

Donnez-vous vous-mêmes … et offrez vos membres dit Paul, et encore « livrez vos membres. (Romains 6.13 et 19). Ce don, cette « offrande » concerne les membres de mon corps, Dieu me demande de considérer désormais tous mes membres, toutes mes facultés, comme Lui appartenant entièrement.

C’est une grande chose de découvrir que je ne m’appartiens plus à moi-même, mais que je suis à Lui.

Me donner moi-même à Dieu signifie que je reconnais être entièrement à Lui. Ce don de moi-même est un acte précis. Je Lui appartiens, à Lui, et non plus à moi-même. Cela ne signifie pas que je me consacre pour être pasteur ou missionnaire.

Il existe, hélas, beaucoup de missionnaires qui ne sont pas vraiment consacrés eux-mêmes à Dieu, dans le sens que nous venons d’exprimer. Ils ont « consacré “, comme ils le disent, quelque chose d’entièrement différent, c’est-à-dire leurs propres facultés naturelles, non crucifiées, pour faire son œuvre ; mais ce n’est pas la véritable consécration.

Après notre expérience du salut, notre vieille habitude de « faire » quelque chose réapparaît, et nous recommençons nos propres efforts personnels.

Alors la Parole de Dieu vient nous redire : « Tout est accompli » (Jean 19.30). Il a tout accompli en nous pour notre délivrance. Il est toujours, et en tout, Celui qui agit. « C’est Dieu qui opère en vous » (Philippiens 2.13).

 

Les premières paroles de l’homme délivré sont très précieuses : « Je rends grâces à Dieu ». Si quelqu’un nous donne un verre d’eau, c’est lui que nous remercions, et non une autre personne. Pourquoi Paul dit-il « Je rends grâces à Dieu » ? Parce que c’est Dieu qui a tout accompli. Si Paul l’avait fait lui-même, il aurait dit : « … grâces à Paul ».

Mais il a compris que Paul était un « misérable », et que Dieu seul pouvait répondre à sa détresse. Il dit donc : « Je rends grâces à Dieu ». Dieu veut tout accomplir, car toute la gloire doit être pour Lui. Si nous faisions une partie de l’œuvre, nous aurions une partie de la gloire ; il faut que toute la gloire revienne à Dieu, c’est pourquoi Il accomplit toute l’œuvre, du commencement à la fin.

A quoi devons-nous donc nous consacrer ? Non pas à l’œuvre chrétienne, mais à la volonté de Dieu, pour être et faire tout ce qu’Il veut.

Il est d’une importance suprême que chacun de nous, nous connaissions le chemin que Dieu a tracé pour nous, et que nous y marchions. Seigneur, je me donne à Toi avec ce seul désir de connaître le chemin que Tu as tracé pour moi, et d’y marcher.  Voilà le don véritable.

Quelle bénédiction si, à la fin de notre vie, nous pouvons dire avec Paul : « J’ai achevé ma course ! ». Mais quelle douleur si, en arrivant au terme de notre vie, nous découvrons que nous avons suivi la mauvaise voie. Nous n’avons qu’une vie à vivre ici-bas, et nous sommes libres d’en faire ce que nous voulons, mais si nous cherchons notre propre satisfaction, notre vie ne glorifiera jamais Dieu. J’entendis un jour un chrétien pieux dire : Je ne veux rien pour moi-même et je veux que tout soit pour Dieu.

Est-ce que nous désirons quelque chose en dehors de Dieu, ou tous nos désirs sont-ils concentrés sur sa volonté ? Pouvons-nous réellement dire que la volonté de Dieu est « bonne, agréable et parfaite pour nous ? (Romains 12.2).

 

C’est en effet de notre volonté dont il est question ici. Cette volonté forte et dominatrice qui est la mienne doit aller à la Croix, et il faut que je me donne entièrement au Seigneur.

Si nous nous donnons sans réserve à Dieu, beaucoup d’ajustements devront se faire dans nos vies, dans notre famille, notre travail, nos relations dans l’Église, nos opinions personnelles. Dieu ne permettra pas que quoi que ce soit de nous-mêmes subsiste. Son doigt touchera, point par point, tout ce qui n’est pas de Lui, et Il nous dira :« Ceci doit disparaître».

Sommes-nous prêts à cela ?

 

C’est une folie que de résister à Dieu, et il est toujours sage de se soumettre à Lui. Nous reconnaissons que, plusieurs d’entre nous, nous avons encore des controverses avec le Seigneur. Il veut une chose, tandis que nous en voulons une autre. Il y a des choses que nous n’osons pas sonder, pour lesquelles nous n’osons pas prier, auxquelles nous n’osons pas même penser, de peur de perdre notre paix. Nous pouvons ainsi nous dérober à certains problèmes, mais cela nous fait sortir de la volonté de Dieu. Il est toujours si facile de sortir de sa volonté, mais combien il est précieux de nous remettre entre ses mains, pour qu’Il puisse agir en nous comme Il le veut.

Combien il est précieux d’avoir conscience d’appartenir au Seigneur, et de n’être point à nous-mêmes ! Il n’y a rien de plus précieux au monde. C’est ce qui nous donne la certitude de sa présence continuelle, et la raison en est claire. Il me faut premièrement avoir la certitude d’appartenir à Dieu, pour avoir ensuite la conscience de sa présence en moi. Lorsque je me serai reconnu comme Lui appartenant, je ne ferai plus rien dans mes propres intérêts, car je suis sa propriété exclusive. « Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu’un comme esclave pour lui obéir, vous êtes l’esclave de celui à qui vous obéissez. » (Romains 6.16)

Quelle est la différence entre un serviteur et un esclave ? Un serviteur peut servir un maître, sans que celui-ci ait sur lui le droit de propriété. Si le serviteur aime son maître, il peut le servir, mais s’il ne l’aime pas, il peut lui donner son congé, et chercher un autre maître. Il n’en est pas ainsi pour l’esclave.

L’esclave est non seulement le serviteur d’un autre, il en est la propriété. Comment suis-je devenu l’esclave du Seigneur ? Lui, de son côté, m’a acheté, et moi, de mon côté, je me suis donné à Lui. En vertu de la rédemption, je suis la propriété de Dieu, mais pour être son esclave, je dois me donner volontairement à Lui, car Il ne m’y contraindra jamais.

 

Ce qui est à regretter chez beaucoup de chrétiens d’aujourd’hui, c’est qu’ils ont une idée trop restreinte de ce que Dieu demande d’eux. Avec quelle légèreté ils diront : « Seigneur, je suis prêt à tout. » Savons-nous que Dieu nous demande notre vie même ? Il y a des rêves caressés, une forte volonté, des relations précieuses, un travail très cher, qui devront être abandonnés. C’est pourquoi, si nous ne voulons pas le faire entièrement, ne nous donnons pas à Dieu. Car Dieu nous prendra au sérieux, alors même que nous ne l’aurions pas fait sérieusement.

Que fit le Seigneur lorsque le garçon de Galilée lui apporta son pain ? Il le rompit. Dieu brisera toujours ce qui Lui est offert.  Il brise ce qu’Il prend, mais après l’avoir brisé, Il le bénit et l’emploie pour répondre aux besoins des autres. Lorsque vous vous donnez au Seigneur, Il commencera par briser ce que vous Lui avez offert.

Tout semble aller mal, et vous protestez et croyez voir des fautes dans les voies de Dieu. Mais en rester là, ce ne serait qu’être un vase brisé, sans aucune utilité pour le monde, parce que vous êtes allé trop loin pour qu’il puisse encore se servir de vous, et sans utilité pour Dieu également, parce que vous n’avez pas été assez loin pour qu’Il puisse se servir de vous. Vous n’êtes plus en accord avec le monde, et vous êtes en contestation avec Dieu. C’est une tragédie pour beaucoup de chrétiens,

 

Le don de soi-même au Seigneur doit être un acte initial et fondamental. Ensuite, jour après jour, je dois continuer ce don de moi-même, sans trouver injuste la manière dont Il se sert de moi, mais en acceptant avec actions de grâces cela même qui révolte la chair.

Je suis au Seigneur, et je ne me considère plus comme étant à moi-même, mais je reconnais en toutes choses son droit de propriété et son autorité. C’est l’attitude que Dieu demande, et la maintenir, c’est la vraie consécration. Je ne me consacre pas pour être un missionnaire ou un prédicateur, je me consacre à Dieu, pour faire sa volonté, là où je me trouve, que ce soit à l’école, à l’atelier, au bureau ou à la cuisine, acceptant tout ce qu’Il me confie comme étant le meilleur, car tout est bon pour ceux qui sont entièrement à Lui.

Puissions-nous toujours avoir cette conscience vivante que nous ne sommes point à nous-mêmes.

 

  1. d) Marcher selon l’Esprit.

Vivre dans l’Esprit, cela signifie que je me confie au Saint-Esprit, pour qu’Il accomplisse en moi ce que je ne peux pas faire moi-même. Cette vie est complètement différente de celle que je vivrais naturellement par moi-même. Chaque fois que je suis en face d’une nouvelle exigence du Seigneur, je regarde à Lui pour qu’Il accomplisse ce qu’Il attend de moi. Je n’ai pas à essayer, mais à me confier ; je n’ai pas à lutter, mais à me reposer en Lui.

Si j’ai un caractère irritable, des pensées impures, une langue trop vive, ou un esprit critique, je ne chercherai pas à me transformer par un effort de volonté, mais je me considérerai comme mort en Christ à l’égard de toutes ces choses, et je regarderai à l’Esprit pour qu’Il produise en moi la pureté, l’humilité ou la douceur dont j’ai besoin. C’est là ce que signifie cette parole : « Demeurez tranquilles et contemplez la délivrance que l’Eternel va vous accorder » (Exode 14.13).

« Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair » (Galates 5.16).    Si nous vivons dans l’Esprit, si nous marchons par la foi dans le Christ ressuscité, nous pouvons réellement « demeurer tranquilles », tandis que l’Esprit remporte chaque jour de nouvelles victoires sur la chair. Notre victoire consiste à nous cacher en Christ et à nous confier, dans une simple assurance, à son Saint- Esprit, qui triomphe en nous de nos passions charnelles par ses désirs nouveaux. La croix nous a été donnée pour accomplir le salut pour nous, l’Esprit nous a été donné pour produire le salut en nous. Christ ressuscité et élevé au ciel est le fondement de notre salut, Christ dans notre cœur, par l’Esprit, en est la puissance.

L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit, qui nous a été donné » (Romains 5.5).

Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il n’est point à lui » (Romains 8.9).

Dieu n’accorde pas ses dons au hasard, ils sont donnés gratuitement à tous, mais sur une base bien définie. Dieu nous a véritablement « comblés en Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Éphésiens 1.3), mais pour que ces bénédictions, deviennent nôtres dans notre expérience, il faut savoir sur quelle base nous pouvons les posséder.

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