Culte proposé par William Motte

Méditation du Pasteur William MOTTE

Clermont L’Hérault le 22/8/2021

Chaque dimanche, nous confessons notre foi en Dieu.

Mais au fait, qui donc est-il ce Dieu ?

C’est qu’il en existe beaucoup.

Il y a :

  • Le Dieu du foot
  • Le Dieu du sport
  • Le Dieu de l’argent
  • Le Dieu du grand savoir, et bien d’autres.

Voir même celui de la musique et celui du propre moi.

Exemple : Ah si tout le monde était aussi humble que moi, aussi bon chrétien que moi !

J’entends alors les paroles du frère ainé du fils prodigue, celui qui travaillait dans les champs, celui qui était actif.

« Mon père, il doit être satisfait de moi ; je suis toujours à son service, il peut même à tout moment compter sur mes services ».

Quand travaillant dans les champs, il lève la tête et se dit : Mais, c’est de la musique. Et cette musique-là lui provoque une terrible colère. Et pourtant, n’est-il pas dit que la musique adoucit les mœurs ? Mais pas pour lui. La suite nous la connaissons. Ton jeune frère, celui qui a roulé sa bosse, il est revenu à la maison.

Quoi !!! Lui qui a galvaudé tout l’argent de mon père.

Tout est bon pour accuser, pour détruire son frère et son prochain.

Tournons-nous maintenant vers l’apôtre Paul. Lui non plus ne se prenait pas toujours pour n’importe qui. Que voulez-vous, il n’est pas Dieu, mais un simple serviteur de Dieu, avec ses faiblesses d’homme. Et dans un terrible combat spirituel il s’écrie tout à coup : ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi.

Est-ce une révélation ? Avant, c’était moi, ma propre perception des choses. Je croyais avoir toujours raison. Maintenant, aujourd’hui et demain, c’est Christ qui vit et qui vivra encore en moi. Il est au plus profond de ma vie, de mes pensées. C’est désormais Christ le centre de ma vie. Il n’est plus un « copié collé », « un stop and go », une fois oui, une fois non.

Pour un fruit quel qu’il soit, l’essentiel c’est son noyau qui en principe se multipliera et donnera vie à une nouvelle plante.

Lors d’un colloque, un pasteur qui était à quelques semaines de sa retraite, a déclaré qu’il était passé à côté de sa mission, il n’avait pas bien compris le message des Evangiles. En effet, il n’avait pas compris qu’avec la crucifixion de Jésus, sa propre nature humaine, pécheresse avait été ensevelie avec Jésus et que par la résurrection de Jésus, il était né de nouveau et qu’il avait maintenant Christ en lui.

Ce n’est plus moi ; c’est Christ en moi (Galate 2 : 20).

Qui donc est ce Dieu que je confesse tous les dimanches et que je prie tous les jours en lui disant : Seigneur, soit mon Maître, soit le centre de mes pensées, que toutes mes décisions soient inspirées par toi ?

Dans les toutes premières paroles de la Bible, il est dit que le Dieu créateur est Esprit. C’est-à-dire qu’il n’est pas possible de nous l’approprier. Pourquoi ???

Par ce que l’Esprit, c’est un peu, oserai-je le dire, comme une certaine nébuleuse. Et qu’en plus nous, les êtres humains, nous avons été créés à son image, à l’image du Dieu Esprit.

Que devant ce Dieu-là, nous ne sommes pas n’importe quoi, bien au contraire.

Allons plus loin encore. L’Esprit divin est unique, il n’a pas son pareil, il n’est donc pas possible de le confondre avec un autre Dieu.

Esaïe nous dit : Saint, Saint, Saint est l’Eternel notre Dieu. Il est 3 en 1, à la fois Père, Fils et Saint Esprit.

Dans les textes originaux de la Bible, il ne nous est même pas permis de prononcer le nom de Dieu, tellement il est Saint et Unique.

Là, devant le buisson ardent, Moïse reçoit la mission de libérer son peuple qui était esclave en Egypte. Son peuple lui demanda : au nom de qui, au nom de quel Dieu veux-tu nous libérer ? On en a mare de se tromper de Dieu.

C‘est alors que le Seigneur lui transmet sa carte de visite. Je suis celui qui suis. Mon nom est : Je suis. C’est tout et rien à la fois, hier aujourd’hui et demain, l’alpha et l’oméga.

Le verbe ETRE est attribué à Dieu seul, et cela va très loin. Aujourd’hui par respect pour Dieu, on n’utilisera jamais le verbe être dans une conversation banale. L’on dira : Il grand et non pas il est grand.

Elle belle et non pas elle est belle. Tout cela par respect pour celui qui EST. Il est Esprit.

Celui qui est, s’est révélé à plusieurs reprises dans les Evangiles : il va…, et nous a envoyé son Fils Jésus. En rencontrant les foules, il leur fait comprendre :

  • Qu’il est le Véritable
  • Qu’il est la Vérité
  • Qu’il est le Chemin
  • Qu’il est la Vie.

Il explique que sans Lui, nous ne pouvons accomplir aucune œuvre éternelle.

Selon le témoignage de l’église, Jésus est un faiseur de miracles, qui bien sur attire de nombreuses foules, et… cela forcément gène un peu.

Alors je me permets de vous poser une question : cela gène qui ???.

Certains responsables religieux envoient des huissiers pour le faire taire.

Pourquoi ? Par ce que son enseignement ne s’accorde pas avec nos pensées religieuses. Mais pour qui se prenaient-ils donc pour agir de la sorte ? Alors que les hommes de la Loi s’exclamaient en disant : Jamais, jamais homme n’a parlé comme celui-ci.

Quelques temps après : mauvaise nouvelle. Dans un de ses discours

Jésus dit : Il est avantageux que je m’en aille, que je retourne auprès du Père. Non ils ne pourront pas s’emparer de Lui (de Jésus) pour en faire un chef d’Eglise. Surtout pas.

Je m’imagine qu’au tréfond de leur cœur, certains devaient se dire : Et Nous alors, qu’allons-nous devenir ? Qui désormais va nous parler des valeurs véritables et éternelles ?

Jésus avait tout prévu. Il leur dit : dès que je m’en serai allé, vous ferez des choses plus grandes et plus importantes que moi. Les disciples étaient quelque peu ébranlés.

50 jours après la résurrection de Jésus, le peuple était réuni pour une fête religieuse. Quand soudain, comme par un roulement de tambour, la plupart du public reçut une flamme de feu… signe de l’Esprit saint.

Après cela, ils commencèrent à se parler, à se comprendre, à se sourire et à s’aimer. Plus aucun ne détournait la tête de l’autre ou… faisait semblant de ne pas l’avoir vu. C’était une grande symphonie, une belle et sublime musique, traduisant toutes ces langues et accents étrangers. C’est cela l’œuvre de l’Esprit saint.

Vous ferez des choses plus grandes que moi, si vous tenez compte de l’Esprit divin.

Et aujourd’hui, un peu plus de 2000 ans après, qu’en est -il advenu des promesses de Jésus ?

Le grand philosophe Michel ONFRAY dit : notre civilisation est comme le Titanic, elle coule lentement vers le fond, et…l’orchestre continue de jouer comme si de rien n’était.

William Booth, fondateur de l’Armée du Salut, disait il y a plus d’un siècle : « Je crains qu’au 20ième siècle, on tiendra encore compte de la religion et des hommes ; mais que l’Esprit de Dieu aura été banni et on n’en parlera même plus.

Le jour de la Pentecôte l’Esprit saint est descendu sur 3000 personnes venant de toutes les nations, de toutes les races, car ils avaient accepté Dieu dans leur vie. Tout le monde se parlait, s’aimait. Cet Esprit divin, n’était-il valable que pour un certain passé ?

Qu’en est-il de l’Eglise de Jésus aujourd’hui ?

Je vous propose d’imaginer que vous tendez la main vers celui qui est la Vie. Maintenant en fermant les yeux, tendez l’autre main vers votre voisin, votre prochain. Lui aussi est un enfant du Dieu de la vie, lui aussi fait partie de sa création.

Dans une attitude de prière, je vous propose de chanter le cantique 36/15 « Béni soit le lien, qui nous unit en Christ. Le saint amour, l’amour divin. Que verse en nous l’Esprit »

Amen.

Print Friendly, PDF & Email