Samedi 23 décembre 

 

Lecture pour aujourd’hui :

Matthieu 1:1-17

Le récit de la généalogie de Jésus inclut Tamar, Rahab, Ruth et “la femme d’Urie” (dont  nous savons qu’elle s’appelle Bethsabée, et qu’à croire qu’il est difficile de mentionner son nom). En attendant, cet arbre généalogique de Jésus est une brillante déclaration théologique, bien plus que n’importe quoi d’historiquement exact. Mais ce qui est étonnant, c’est l’inclusion délibérée de quatre femmes étrangères, non juives, dont au moins trois étaient d’une vertu facile, voire, pourrions nous dire, des “pécheresses” publiques. Pourquoi l’Évangile prendrait-il le risque de dire qu’il y avait des “voleurs de chevaux”, pour ainsi dire, parmi ses ancêtres ? Si ce n’est pour  clairement dire qu’il venait du monde ordinaire, humain, brisé, pécheur, souffrant, comme nous tous. Sa naissance a accepté la pleine condition humaine, qui devient son premier pas vers la croix. Et, c’est bien cette humanité pleine et transformée qui a donné à Jésus l’autorité de son vivant. Rappelons-nous que personne ne savait qu’il était le Fils de Dieu ; ils lui faisaient confiance pour d’autres raisons.

En particulier, il l’avait en raison de l’authenticité de son message et de la puissance transformatrice de son voyage de la mort à la résurrection. Il l’avait parce qu’il était un authentique homme de l’Esprit. C’est la base de l’autorité spirituelle, même aujourd’hui. Plus que toute Écriture, tout sacrement ou toute ordination, la véritable autorité vient du fait de “boire la coupe que je dois boire et que vous devez aussi boire”. Jésus semble avoir été assez clair à ce sujet, mais pour une raison quelconque, nous preferons “nous asseoir sur des trônes à sa gauche et à sa droite” (Marc 10:37).

Spirituellement parlant, l’autorité vient du fait que l’on passe par l’épreuve et les ténèbres et que l’on en ressort encore plus libre, heureux, vivant et contagieux… Les personnes transformées transforment les autres.  C’est pourquoi Jésus est venu prêcher l’Évangile “aux pauvres”, parce qu’ils sont dans une position unique pour le recevoir en profondeur. Pour ceux qui souffrent, le salut n’est pas une théorie spirituelle abstraite, mais une stratégie de survie. Ce sont ces personnes en “rétablissement” qui ont le pouvoir de nous influencer et de nous changer, car « elles parlent avec autorité et non comme les scribes » et autres « docteurs de la loi ». D’ailleurs nous savons que c’est là où nous avons nous-mêmes changé, souffert et été guéris que nous sommes le plus en mesure d’être un agent de changement efficace pour les autres…

 

La prière du jour :

 

 

Nous Te prions, ô Dieu, de nous aider à comprendre et à embrasser notre propre humanité brisée et imparfaite, sachant que c’est précisément là que Tu viens à notre rencontre. Aide-nous à voir Ta grâce transformatrice à l’œuvre dans nos propres vies, tout comme elle l’était dans la vie de Jésus et de ses ancêtres.

Seigneur, donne-nous le courage et la force de traverser nos propres épreuves et ténèbres. Que ces expériences nous rendent plus libres, heureux, vivants et capables d’influencer positivement ceux qui nous entourent. Rappelle-nous que les personnes transformées transforment les autres, et que c’est dans notre propre rétablissement que nous trouvons le pouvoir de guérir et de changer le monde.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur, qui a vécu pleinement l’expérience humaine et nous a montré le chemin vers une transformation authentique. 

Amen.

 

 

La question spirituelle pour aujourd’hui :

 

Comment nos propres expériences de souffrance, de guérison et de transformation peuvent-elles devenir une source d’autorité spirituelle et un moyen de soutenir et de transformer la vie des autres autour de nous ?

 

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