Lundi 4 décembre 

Lecture pour aujourd’hui :  

Matthieu 8.5 -11

8:8. « Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit ; dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ».  

Nous sommes créés pour être heureux et joyeux “dans ce monde comme dans l’autre”, ainsi que Jésus le souligne à plusieurs reprises comme nous le rapporte l’Evangile de Jean (chap.14-17). La seule différence entre les deux est que tout bonheur exigé dans notre existence ne devient jamais un bonheur parce qu’il est recherché de manière trop narcissique et consciente. La “joie que le monde ne peut donner” (Jean 14:27) est toujours un cadeau pour ceux qui l’attendent et lui font de la place en eux. Le premier est l’affirmation de soi, le second est l’abandon de soi. Le premier consiste à prendre, le second à recevoir. Ce sont deux dynamiques humaines totalement différentes. On n’attrape pas un papillon en le poursuivant : nous restons assis et il se pose sur notre épaule. C’est alors qu’il nous choisit. C’est cela le vrai bonheur.

Lorsque nous nous mettons à la recherche de notre propre et seul bonheur , nous créons souvent une idole qui ne manquera pas de s’effondrer. Essayer de préserver notre bonheur personnel au milieu de tant de difficultés, épreuves et souffrances qui s’imposent à nous repose sur une illusion de la nature du monde. Il n’est guère possible de s’éloigner de la réalité et  de  vivre sans se  connecter avec “l’autre côté” des choses, y compris et même surtout notre propre côté caché…

Les deux côtés de la vie sont de bons et nécessaires enseignements ; en fait, l’échec et l’erreur nous apprennent beaucoup plus que nos succès. L’échec et la réussite ont souvent été appelés “les deux mains de Dieu” ou le “mystère pascal”. Nous devons lutter à la fois contre nos ténèbres et notre lumière pour que nous devenions des enfants de Dieu à part entière, mais bien sûr, nous résistons particulièrement à “la main gauche de Dieu“, qui est généralement une forme de souffrance (entendre la perte de contrôle). Comme dans l’Évangile d’aujourd’hui, c’est la souffrance du serviteur du centurion qui l’a fait sortir  de sa maison confortable pour aller inviter Jésus dans cette même maison…

L’empathie envers la souffrance d’autrui a une immense capacité à créer de l’espace en nous, à “faire de la place” en nous. C’est probablement le premier maître spirituel que nous avons à rencontrer…

La prière du jour :

Père de Toute bonté, Dieu de miséricorde,

Nous te confions nos vies, avec toutes leurs complexités.

Donnes nous la force de reconnaitre  

la différence entre l’affirmation de soi, 

la recherche narcissique du bonheur, 

et l’abandon de soi, qui ouvre la porte

 à la joie que le monde ne peut donner.

Dans nos épreuves comme dans nos souffrances, 

apprends-nous à nous connecter avec “l’autre côté” des choses, 

à reconnaître notre côté obscur.

Puisses ton Esprit nous guider dans notre lutte 

contre nos propres ténèbres et lumières. 

Accorde-nous la grâce de faire de la place en nous 

pour l’empathie envers la souffrance d’autrui.

Et que nos cœurs soient ouverts pour recevoir 

le cadeau de la “joie que le monde ne peut donner”.

Amen

La question spirituelle pour aujourd’hui :

Aujourd’hui  prenons un peu de temps dans la journée pour comprendre comment nous  pouvons cultiver une joie véritable qui transcende les désirs égoïstes et conscients, en accueillant la “joie que le monde ne peut donner” de manière authentique, dans l’abandon de soi.


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