Jeudi 7 décembre 

 

Lecture pour aujourd’hui : 

Matthieu 7:21, 24-27

7:21 : Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : “Seigneur, Seigneur” qui entreront dans le royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père qui est aux cieux.

 

 

Si nous tentons de faire de l’Église le royaume de Dieu, nous tombons dans l’idolâtrie. C’est probablement ce que Jésus veut dire en utilisant l’expression “Seigneur, Seigneur”. Si nous cherchons à ériger ce monde comme le royaume, nous serons constamment déçus et nourrirons des ressentiments. De même, si nous considérons le ciel comme le seul royaume, nous passons à côté du message transformateur essentiel. Nous n’attendons pas une église parfaite ou un monde idéal ici et maintenant, ni même dans le monde à venir. Lorsque nous disons  pieusement “Que ton règne vienne”  nous devons aussi penser “Que mon règne s’en aille”. Le royaume de Dieu supplante et surpasse de loin tous les royaumes de mon ego comme  ceux de la société ou de la récompense personnelle.

Comme l’exprime Jésus ailleurs, “Nul ne peut servir deux maîtres, il aimera toujours l’un et ignorera l’autre” (Matthieu 6:24). Notre loyauté première et dernière est envers un seul royaume : celui de Dieu ou bien  le nôtre. Nous ne pouvons pas feindre cette allégeance. La perspective globale devient claire lorsque l’œuvre et la volonté de Dieu occupent le centre, et nous sommes joyeux de trouver notre place dans un coin due ce projet. C’est cela “faire la volonté de mon Père qui est aux cieux”, permettant ainsi au grand théâtre de la vie et de l’amour de se déployer.

La proclamation du royaume de Dieu nous libère également des idolâtries sociales. Dire “que ton règne vienne” tout en plaçant notre confiance dans nos nations, les partis politiques, voire les banques ou les  institutions est contradictoire. À un certain niveau, tout cela doit être relativisés pour que le Grand Royaume puisse advenir. Utilisons avec sagesse les systèmes de ce monde, certes, mais ne croyons jamais en eux. En tant qu’église universelle, en tant que peuple véritablement chrétien, comprenons que “Viens, Seigneur Jésus” signifie que pour notre salut nous n’avons pas à placer notre foi, donc notre confiance, en d’autres “Seigneuries »…

 

La prière du jour :

Dieu bien-aimé, Créateur du royaume transcendant, nous nous approchons humblement en ta présence. Que notre prière résonne comme un écho des paroles de Jésus, “Que ton règne vienne”. Aide-nous à comprendre que le royaume de Dieu ne peut être réduit à une institution, à une nation ou à des systèmes humains.

Dans notre quête, Seigneur, délivre-nous de l’idolâtrie, de la tentation de faire de l’Église ou du monde lui-même des substituts au royaume divin. Guide-nous pour reconnaître que le royaume est toujours ici et pas ici, toujours maintenant et pas encore. Que notre loyauté première et dernière soit envers toi, ô Dieu, et non envers les royaumes éphémères du moi ou de la société.

Que nous puissions, comme Jésus nous enseigne, prendre notre place dans le coin du cadre, joyeux de faire ta volonté. Libère-nous des attaches aux idolâtries sociales, des illusions qui nous détournent de l’essence même du royaume. Aide-nous à utiliser sagement les systèmes de ce monde sans jamais placer notre foi en eux.

Que cette prière, Seigneur, soit un appel à la coopération adulte, à la participation libre, à l’amour mature en toi. Que notre recherche de l’authenticité soit enracinée dans le royaume qui inclut notre propre naissance complète et la naissance ultérieure de l’histoire et de la création.

Dans l’attente confiante du royaume, nous disons ensemble, “Viens, Seigneur Jésus”, avec une compréhension renouvelée et une passion délibérée. Amen.

 

 

La question spirituelle pour aujourd’hui :

 

Quelle partie de ma vie requiert une libération de l’idolâtrie pour accueillir pleinement le royaume de Dieu pendant cette période de l’Avent ?

 

Si vous souhaitez partager une remarque, un commentaire, une contribution… écrivez nous :

contact@epuch.fr