SAMEDI SAINT - 8 avril

"Dans un jour ou deux, YHWH nous fera revivre ; le troisième jour, Dieu nous relèvera, et nous vivrons en sa présence." (Osée 6:2)

Limen est le mot latin pour seuil. C’est l’entre-deux crucial où tout se passe. C’est la période d’attente pendant laquelle le gâteau cuit, le mouvement se fait, la transformation a lieu… 

Dans notre cas, on ne peut pas passer du vendredi au dimanche, il faut un samedi. 

Dans la tradition juive, le repos du sabbat était un jour charnière.  Même le corps mort de Jésus repose le samedi, attendant que Dieu fasse ce qu’il a l’intention de faire. Une nouvelle “création ex nihilo” est sur le point de se produire, mais elle doit d’abord être désirée.

Aujourd’hui, nous appelons cela le “travail de deuil” toujours nécessaire.  Le premier mystère doit être contenu, souffert et contemplé avant que la nouvelle naissance puisse avoir lieu. Le tombeau est temporairement une matrice. “Ils déposèrent le corps dans un tombeau taillé dans le roc et roulèrent une pierre à l’entrée”, dit l’Évangile de Marc. Chez Luc, les femmes “veillent”, puis elles rentrent chez elles pour préparer les aromates et les parfums et “observer le sabbat comme un jour de repos”. La grandeur n’arrive pas sans préparation. Elle doit être attendue, nécessaire, désirée, et un espace intérieur doit être créé. En cela le repos du sabbat est tout et  rien à la fois. 

Demain sera différent d’aujourd’hui. Il faut avoir parcouru ce Mystère au moins une fois, à un certain niveau de la vie réelle, sinon ce n’est qu’un rituel et une croyance. Augustin a appelé à juste titre le “mystère pascal”  le mystère du passage.

Nous pouvons terminer par cela, afin que nous puissions nous centrer maintenant  vers un passage de vie qui est au-delà de tous nos mots pour nous y conduire, ou de toute preuve qu’il s’est réellement produit pour Jésus. Il nous revient finalement de le parcourir nous-même. Et, lorsque cela se produira pour nous, nous le saurons…

 

En attendant nous sommes prêt pour le dimanche, le premier jour de la semaine, le jour toujours nouveau de la vie ressuscitée, qui doit nous permettre désormais de lire toute notre vie  et de la comprendre remplit d’espérance. 

L’espérance  n’est pas une vague croyance que “tout ira bien”, mais c’est la certitude que les choses ont finalement un sens victorieux, quelle que soit leur tournure. Nous avons appris cela de Jésus, ce qui nous donne maintenant le courage de vivre notre vie à partir d’ici. C’est peut-être là tout l’objectif d’un carême comme celui qui se finit là. Maintenant.

 

 

Lectures d'aujourd'hui​

“Le premier jour de la semaine, à la première heure, les femmes se rendirent au tombeau, apportant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée devant le tombeau, mais, en entrant, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.”

Luc 24:1-2

Prière de départ​

Christ ressuscité, tu m’as fait entrer dans ton mystère de passion, de mort, d’attente et de vie nouvelle. Parce que j’ai confiance en toi, j’ai aussi confiance en ma propre mort. Permets-moi, en cette fête de Pâques, d’aller jusqu’au bout avec toi et de faire confiance à notre dimanche éternel plus encore qu’à n’importe quel vendredi de passage ou samedi d’attente. Amen.

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