Culte avec Jean-Pierre JULIAN

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Soyez tous les bienvenus dans ce temple. Celui qui nous accueille, en vérité, c’est le Seigneur Jésus. Celui qui vit en chacun de nous, en vérité, c’est l’Esprit saint, la présence de Dieu. Cette présence nous pousse à venir au temple pour grandir dans la foi en Jésus. Celui qui est au milieu de nous et qui nous rassemble, c’est le Fils qui se réjouit d’offrir au Père nos vies, nos chants, afin que son Nom soit reconnu par nous mais aussi par tous ceux que nous côtoyons durant la semaine.

La grâce et la Paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.

Je vous avais fait la promesse, lors d’un culte en septembre, de revisiter avec vous le terme de péché. Ce terme est compris par beaucoup de nos contemporains comme un aspect de la morale. Le péché est avant tout une réalité spirituelle avec des conséquences innombrables et parfois dévastatrices dans nos relations avec le prochain, dans notre manière de nous positionner dans le monde et dans notre relation avec Dieu lui-même. Il est donc temps pour moi de tenir ma promesse. Le déroulement de ce culte sera un peu différent pour traiter cette thématique. Nous allons découvrir cinq contemplations du Christ sur la croix.

Entrons dans la louange.

Louange

Plusieurs Chants

Parole pour les enfants

Prière et Lecture Biblique

Esaïe 52 v 11 à 53 v 12

Introduction

Sœurs et frères en Christ,

Avant d’aborder ce texte du prophète Esaïe. Replaçons-nous dans le contexte culturel des premiers chrétiens. Les premiers chrétiens lorsqu’ils allaient à la synagogue, ils écoutaient essentiellement les textes de l’ancien testament. Nous ne devons pas oublier que les lettres de l’Apôtre Paul ont été écrite entre l’an 40 et l’an 64 et que les Evangiles ont été écrits entre l’an 60 et l’an 100. Les premiers chrétiens lorsqu’ils entendaient ce texte du prophète Esaïe à la synagogue étaient comme scotché. Ils voyaient le Christ Jésus dans chaque parole de ce texte. Et voyant cela ils rendaient grâce à Dieu qui depuis l’an 740 -701 avant la naissance de Jésus Christ avait inspiré le prophète Esaïe pour écrire ses paroles. Aujourd’hui encore ce texte nous parle d’une manière incroyable. En effet, nous aussi, nous discernons en écoutant cette parole du prophète Esaïe une partie de la vie de notre Seigneur et Sauveur, du Christ Jésus. Et nous aussi nous rendons grâce à Dieu, nous lui chantons notre admiration.

Chantons :

Lecture : V4 et 5 : « En fait, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’était chargé et nous nous le pensions atteint d’un fléau frappé par Dieu et affligé, or il était transpercé à cause de nos transgressions, écrasé à cause de nos fautes. La correction qui nous vaut la paix est tombée sur lui. »

Première contemplation

Lorsque nous contemplons le Christ sur la croix nous pouvons être traversé par toutes sortes d’émotions, d’incompréhensions. La première émotion, lorsque nous avons découvert ce texte pour la première fois était, peut-être, celle de l’horreur devant la barbarie de notre humanité devant ce supplice imposé. Suite à cette horreur une deuxième émotion à peut-être surgit, celle d’imaginer la souffrance que va endurer cet être humain qui va mourir d’étouffement. Mais ce n’est pas tout. La première pensée qui a peut-être traversée notre esprit en voyant cette crucifixion de Jésus c’est de se dire ; cet homme sur cette croix comme tant d’autres à cette époque, était maudit par Dieu donc châtié par Dieu. Bref, nous voyons sur la croix à la fois un innocent par nos émotions et un coupable par certaines pensées qui peuvent nous traverser. Cet être humain qui a défié l’ordre établie, l’ordre romain et l’ordre religieux de son époque en subit les conséquences nous susurre cette même pensée. Puis nous en restons là. Nous refermons notre Bible et nous vaquons à nos occupations.

Deuxième contemplation

Quelques jours plus tard, lors d’une deuxième contemplation de cet homme crucifié, percé nous remarquons que le prophète Esaïe nous dit : « En fait, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’était chargé ». Cette formulation mérite que nous nous y arrêtions quelque peu. Porter les souffrances et les douleurs d’une multitude, c’est apparemment chose impossible pour tout être humain. Et par ailleurs, il n’est pas recommandé de porter la souffrance et la douleur d’un autre sous peine d’en être affecté profondément dans notre être. Nous pouvons avoir de la compassion envers quelqu’un qui souffre. Nous souffrons avec lui. Mais nous ne portons pas la souffrance de l’autre. Nous n’en avons ni la capacité, ni l’obligation. Donc la juste question qui nous vient en contemplant cet être humain sur la croix : qui est-il pour être en capacité de porter nos souffrances et de se charger de nos douleurs ? Pour les premiers chrétiens qui ont vécu avec le Christ Jésus, qui ont vécu tous ses miracles et notamment les guérisons et les délivrances, sans oublier leurs rencontres avec Lui après sa résurrection des morts, sans omettre non plus le don de l’Esprit Saint qu’ils ont reçu à la Pentecôte. Ils l’ont reconnu comme étant le Fils unique de Dieu, le fils de l’homme, le messie. Ils ont intégré dans leur vie de foi que Dieu s’est fait être humain en Jésus Christ. Il était donc évident pour eux en écoutant le prophète Esaïe que Lui seul, Jésus, à cette capacité de porter nos souffrances et nos douleurs. C’est à Lui seul que nous pouvons lui confier nos souffrances et nos douleurs. Nous les lui confions non pas pour qu’elles disparaissent mais pour qu’il les vive avec nous. Il vit ce que nous vivons. Il nous accompagne. Même si nous ne sommes plus en capacité de discerner sa présence. Il est avec nous tous les jours. Nous ne sommes pas seuls. Lorsque les premiers chrétiens entendaient cette parole d’Esaïe, ils voyaient leur Dieu, leur Sauveur et Seigneur. Et nous, que voyons-nous ? Que discernons-nous ? Peut-être ce que nous voyons est encore floue ? Ou d’une belle clarté ? Quoi qu’il en soit, il est toujours bon de chanter à Dieu notre reconnaissance.

Chant :

Troisième contemplation

Les premiers chrétiens d’obédience juive connaissaient donc les récits Bibliques. Ils savaient que seul Dieu avait autorité sur la vie, sur la mort, sur le pardon de nos fautes. Aujourd’hui, il en est toujours de même. Dieu est le même être d’Amour depuis la nuit des temps comme depuis la venue de sa lumière dans nos vies. Attaquons maintenant notre troisième contemplation : Esaïe, le prophète dit : « or il était transpercé à cause de nos transgressions, écrasé à cause de nos fautes. La correction qui nous vaut la paix est tombée sur lui. » Tout d’un coup, cette barbarie de clouer un être humain sur une croix prend une autre signification ici. Pourquoi cela ? Parce qu’elle décrit une réalité spirituelle. Ce Dieu fait être humain en Jésus Christ se retrouve sur une croix pour offrir une libération étonnante à toute l’humanité. Mais pour que cette libération puisse avoir lieu, il attire à lui et prend sur lui le péché afin de nous libérer de sa puissance. C’est cette libération intérieure qui n’est plus comprise aujourd’hui. Et j’emploie à dessein cette expression libération intérieure. Cette libération intérieure est pourtant clairement annoncée dans le verset 12 du même chapitre : « il a porté le péché d’une multitude et il est intervenu pour les transgresseurs. » Mais l’entendons-nous vraiment ? La comprenons-nous ? Ou dit encore autrement arrivons-nous à la vivre cette libération intérieure ? Deux mots sont lâchés ici dans le texte d’Esaïe : le péché et les transgresseurs ! Commençons avec le terme péché. Ce mot fait tellement peur aujourd’hui que nous n’osons plus l’employer même en église. Dans la société ce mot péché est compris souvent comme un acte immoral, comme une atteinte à l’intégrité d’une personne. Dans la bible le mot péché n’a d’existence que dans le devant Dieu. Le péché devient une réalité spirituelle dans notre vie lorsque Dieu, par son Esprit, par sa lumière, nous révèle les dégâts qu’il commet dans notre propre vie, comme dans nos relations avec les autres et comme dans notre relation avec Lui.

Continuons maintenant avec le mot transgresseur. Qui sont les transgresseurs ici ? C’est nous tous, toute l’humanité. Pourquoi cela ? Parce que l’humanité tourne le dos à Dieu depuis le commencement. Tourner le dos à Dieu, c’est donc lui offrir notre dos et plus précisément notre nuque raide. Nous sommes comme nos enfants qui parfois ne sont pas d’accord avec nous, alors, ils sont fâchés, ils nous tournent le dos. Reconnaitre son péché devant Dieu et accepté, par la même occasion, de faire partie des transgresseurs c’est reconnaitre en toute simplicité notre condition de créature, de pécheur et de mortel. C’est aussi s’interdire tout jugement sur qui que ce soit. Je vous invite à la prière.

Prière de repentance

Père éternel, c’est au nom de Jésus Christ et avec l’aide de ton Esprit que je me reconnais devant toi comme ta créature avec ses limites, ses fragilités. Je me reconnais devant toi comme pécheur, pécheresse. Mon cœur, mon âme, ma force de mille et une façon trahit ta bonté, ta bienveillance, ton amour, ta grâce envers toi, envers mon prochain et envers moi-même. Je me reconnais devant toi comme un être mortel même si, parfois, je vis comme si j’étais immortel. Délivre-moi de tout esprit de jugement. Chantons.

Chant

Annonce de la grâce surabondante

Vous connaissez-tous l’expression : ils sont fous ses romains ! Nous, nous pourrions dire aujourd’hui : ils sont fous ces chrétiens ! Nous venons de méditer ici une parole folle pour les sages et les intelligents de tous les siècles, le prophète Esaïe dit: « Il se chargera de leurs fautes. Il a porté le péché d’une multitude, il est intervenu pour les transgresseurs »

Nous tous, dans cette assemblée, plus ou moins confusément, nous avons conscience que le Christ Jésus, lui qui était sans péché, a pris sur lui le péché de l’humanité donc le tient et le mien. Il est donc intervenu pour les transgresseurs que nous sommes. Et en prenant ce péché, il a accepté de mourir, de vivre la mort mais comme il était sans péché, en ce qui le concerne, la mort ne pouvait le retenir. Ce qui est resté dans la mort c’est donc notre péché. C’est pour cela que l’Apôtre Paul nous dit : considérez-vous comme étant mort au péché et vivant pour Dieu en Jésus Christ. Je vous invite à vous lever !

Sœurs et frères en Christ ! vivez dans l’abondance de cette grâce. Nous sommes tous les enfants d’un même Père. Nous avons revêtu le vêtement de la Justice offert par le Christ. Vivons de sa grâce et de son Amour.

Chantons Lui notre immense reconnaissance.

Cinquième contemplation

Fort de cette grâce surabondante qui chaque jour nous inonde et nous relève, nous pouvons faire un pas de plus dans le thème que nous explorons ce matin. Et ce sera notre cinquième contemplation. Il nous faut maintenant discerner la source de ce péché. Le péché, avons-nous dit, n’a d’existence que dans le devant Dieu. Dans le sens que seul Dieu, qui est notre lumière intérieure, est en capacité de nous révéler ce qui est de l’ordre du péché. Et lorsqu’il le fait, il nous invite à aller dans les profondeurs de nos entrailles en nous prenant par la main, en nous guidant pas à pas. Ce chemin spirituel nous conduit vers la source même du péché. Tant que nous ne discernons pas cette source, nous sommes comme un voilier sans gouvernail ballotés par des vents contraires. Cette source nous est clairement indiquée dans le troisième chapitre de la Genèse. Ce récit de la Genèse nous narre les premiers pas dans le jardin d’Eden d’Adam et Eve. Ce récit, haut en couleur, il aborde plusieurs sujets spirituels, il aborde la désobéissance de notre humanité envers Dieu mais aussi une tromperie, mais encore une déchirure relationnelle entre Dieu et l’être humain.

Redécouvrons le récit. Je le résume. La femme et l’homme ont mangé tous les deux le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du mal. Ils pouvaient manger de tous les arbres du jardin d’Eden dont celui de l’arbre de vie mais le Seigneur Dieu leur avait dit de ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du mal. Ils ont écouté une autre voix que celle de leur Dieu, celle du serpent qui parle. En découvrant le fruit de l’arbre de la connaissance. Ils l’ont trouvé bon au goût, agréable à regarder et parfait pour le discernement. La notion de péché n’apparait pas dans ce récit. Il n’apparaitra qu’au chapitre suivant lorsque Adam et Eve sont chassés du jardin d’Eden et lorsque Caïn, leur premier enfant, fomentait en lui-même l’assassinat de son frère Abel. Ce qui nous intéresse ce matin c’est donc la source de ce péché. Ce récit, avec délicatesse et précision nous révèle la source du péché. Nous explorerons ce récit dimanche prochain. Ce que je vous demande, pour celles et ceux qui seront là dimanche prochain, c’est de lire et de relire le chapitre trois de la Genèse ainsi que le récit de la tentation de Jésus dans l’évangile de votre choix. Récit de la tentation qui se situe juste après le baptême de Jésus.

Gardons en mémoire pour aujourd’hui cette libération intérieure que nous offre le Christ Jésus. Lorsque la lumière spirituelle de notre Dieu, de son Esprit entre dans la grotte enténébrée de notre intériorité, elle chasse la ténèbres qui y règne jusque dans les moindres recoins. Cette lumière paisible prend le temps nécessaire pour remplir l’espace de notre grotte afin que notre libre arbitre puisse se déployer sous le regard bienveillant de Dieu. Et ce faisant, il oriente notre volonté et nos actes vers la volonté bonne de notre Dieu afin de vivre une belle communion avec Lui, avec le prochain, nous même et la création tout entière.

Chantons :

Annonces

Offrandes

Intercession et notre Père chanter (Notre Père que ton règne vienne, Mon Dieu que ton règne vienne)

Envoi

Une seule parole pour l’envoi : Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force et ton prochain comme toi-même.

Bénédiction

Que le Dieu de la paix soit avec vous tous !

Chant

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