Prédication de Jean-Pierre JULIAN + Parole pour les enfants

La foi en Christ Jésus, le crucifié, mort et ressuscité des morts : une révolution copernicienne

Hébreux 2 v 10 à 18

Issu d’un seul…mais encore

Sœurs et Frères en Christ

La lettre aux hébreux nous dit, « Celui qui sanctifie et ceux qui sont en train d’être sanctifiés sont tous issus d’un seul. L’écrivain Biblique nous dit que nous sommes tous issus « d’un Seul. » Il y a ici un besoin d’explication manifeste sur cette expression biblique « d’un seul ». Ce terme « un seul » est une allusion au premier chapitre du livre de la Genèse qui nous décrit la Création de l’Adam. Spirituellement et symboliquement parlant toute l’humanité était issus de l’Adam terrestre qui a été la première créature humaine à avoir été créée à l’image et la ressemblance de Dieu. Nous étions donc tous issus de lui symboliquement et spirituellement parlant. C’est ce que nous rappelle l’écrivain Biblique avec cette expression « un seul ». Si nous étions tous issus de cet Adam terrestre, cela sous-entend que nous étions tous aussi devenus les esclaves du serpent qui parle au chapitre 3 du récit de la Genèse. Cet Adam terrestre en bravant l’interdit de ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bonheur et du malheur après avoir écouté le serpent a donc désobéi à la Parole Créatrice. L’humanité qui était issue de cet Adam terrestre, c’était donc coupée de Dieu, elle n’était plus en communion avec Lui. Elle était même dans l’incapacité, par elle-même, de vivre une profonde communion avec son Dieu. De fait, notre humanité s’est tournée vers elle-même. Notre humanité cherche un sens à sa vie, elle cherche à se pardonner elle-même, elle cherche à se libérer de ses blessures, elle cherche à vaincre la mort, à dépasser sa condition de créature. Notre humanité cherche même à se sauver par elle-même, par son intelligence, par sa force, par sa manière d’être, en vain. Plus le temps avançait plus cette humanité-là s’éloignait de Dieu. Elle s’en éloignait tellement qu’elle était persuadée que Dieu n’existait pas, que la notion même de Dieu était une création de l’imaginaire humain. Un imaginaire qui avait comme vocation de nous faire accepter la pilule de la mort. Pilule difficilement avalable. Il est important de bien intégrer cette première compréhension : notre humanité tournait le dos à Dieu et s’éloignait de Lui en ne lui montrant que son dos. Symboliquement et spirituellement parlant nous étions issus de cet Adam terrestre. Nous étions.

La mort du Christ : un chemin de vie

Le rédacteur de la lettre aux hébreux nous dit donc, « Celui qui sanctifie et ceux qui sont en train d’être sanctifiés sont tous issus d’un seul. » De quel « un seul » parle-t-il ? Lorsqu’il nous dit que nous sommes « tous issus d’un seul », le « un seul » auquel il pense est le Christ Jésus, le ressuscité des morts, celui qui a subi le calvaire de la croix et de la mort. Pour l’écrivain Biblique nous sommes issus du crucifié/ressuscité des morts qui est assis à la droite de Dieu et qui Vient. Il y aurait-il deux « un seul » ? L’Adam terrestre et Jésus le Christ ? Cela demande un nouvel éclairage. Vu de loin, Il y a, apparemment, deux « un seul » et ce n’est pas un slogan publicitaire. Vu de près, il n’y a, en réalité, qu’un « Un seul dont nous sommes tous issus ». Mais pour découvrir qu’il n’y a qu’un « Un seul, dont nous sommes tous issus » nous allons devoir nous attarder sur un aspect de la passion de Jésus le Christ, notre Seigneur. Notre regard va se focaliser sur Sa mort. Notre Seigneur est décrit dans le nouveau testament comme un Adam céleste qui est venu revêtir l’Adam terrestre. Mais pour revêtir cet Adam terrestre (le premier être humain), il n’y a qu’un seul chemin pour le rejoindre, c’est celui de la mort. Toutefois la question que nous pourrions nous poser serait celle-ci : mais d’où vient la mort pour la Bible ? La mort, dans la Bible, prend naissance lorsque l’Adam terrestre, le premier être humain désobéi au commandement de ne pas manger le fruit de la connaissance du bonheur et du malheur. La mort est donc entrée dans le monde par cet acte de la désobéissance de l’Adam terrestre nous raconte Genèse 3. L’Apôtre Paul reliera cette désobéissance initiale avec la mort, il résumera cela en disant : « la conséquence du péché c’est la mort. » Voici donc un chemin tout tracé. Ce chemin de la mort passe par le péché. Notre Seigneur va suivre ce chemin. Il va devenir péché, Lui sans péché, il va prendre sur Lui le péché, les péchés, ton péché, mon péché, le péché de l’humanité. Et en réalisant cela, Il va rejoindre, symboliquement et spirituellement parlant, l’Adam terrestre pour le revêtir. Lorsque l’Adam céleste, Jésus notre Seigneur, revêt l’Adam terrestre, il prend sur Lui le péché des origines, celui de la désobéissance initiale. Jésus le Christ, notre Seigneur, Lui le Fils, a accepté de se livrer pour nous délivrer de ce qui nous tenait captif. C’est ici que nous découvrons la profondeur de son Amour pour tout le créée. C’est ici que nous entre apercevons la sainteté radicale de notre Dieu. L’Apôtre Paul devant ce mystère écrit : « par l’obéissance d’un seul (le Christ) la multitude sera rendu juste. » Il ajoutera : « Le Christ Jésus s’est réveillé de la mort par la gloire du Père et a été institué Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de Sainteté ». La mort du Christ, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, est devenue un chemin de Vie. Jésus le Christ, notre Seigneur, au prix de sa vie, de son sang est donc allé jusqu’au bout du chemin de la mort afin de revêtir l’Adam terrestre de qui nous étions tous issus symboliquement et spirituellement parlant. Nous étions.

Une révolution copernicienne

Le terme revêtir est important ici. Il n’y a donc qu’un « un seul dont nous sommes tous issus, le Christ Jésus ». Ainsi, depuis la résurrection du Christ Jésus, la donne a complètement changé. Il y a, ici, une révolution copernicienne, à vivre. Une révolution copernicienne est le renversement d’une représentation du monde. Nous allons donc formuler ce renversement. Lors de notre première réflexion sur l’expression du « un seul » nous avions dit que nous étions tous issus du premier Adam. Et, suite à sa désobéissance à la Parole de Dieu, Il s’était donc éloigné de Dieu et nous avec lui, puisque nous étions issues de lui, symboliquement et spirituellement parlant. Bref, nous tournions le dos à Dieu et nous nous éloignions de Lui, car nous étions dans l’incapacité de le voir face à face. Mais voilà que Dieu, notre Père, ne l’entend pas de cette façon. Il décide de venir Lui-même en Jésus le Christ pour nous réconcilier avec Lui. Lors de la crucifixion, la mort et la résurrection de Jésus, Dieu réalise se prodige de créer une nouvelle Créature, un nouvel Adam en Jésus le Christ et par Jésus le Christ. J’insiste. Â la Passion Dieu créé une nouvelle Créature en Christ Jésus. Depuis lors, nous sommes en Lui. Nous sommes membres de son corps. La révolution copernicienne est ici, le renversement de notre représentation du monde se réalise là, dans la création de cette nouvelle Créature. Notre humanité ne s’éloigne plus de Dieu, elle ne lui tourne plus le dos. Elle est en Christ et devant Dieu. Depuis ce jour bénis de Pâques qui proclame la résurrection du Christ Jésus, ce jour bénis proclame aussi que nous sommes tous issus de ce nouvel Adam, nous sommes issus de Christ. Nous sommes en Christ et issus de Christ.  Cela sous-entend, principalement, que nous sommes une nouvelle créature. Et je pèse mes mots en disant cela. Et je ne suis pas le seul à le dire. L’Apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens au chapitre 5 dit : « l’Amour du Christ nous étreint, convaincus de ceci : un seul est mort pour tous donc tous sont morts, Si Christ est mort pour tous, c’est pour que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité. » (Je répète ce passage) (2corinthiens v 14 à 18). Si nous sommes issus de Lui, et nous le sommes symboliquement et spirituellement parlant, si nous sommes issus de Lui, l’Amour de Dieu peut donc émerger de notre être. Du plus intime de nous-même, son Amour peut enfin sourdre et couler dans tout notre être. Des entrailles de notre être son Amour qui sourd s’offre donc à nous. Il s’offre aussi au monde. Si cet Amour peut émerger des profondeurs de notre être cela veut dire que nous pouvons Aimer notre Dieu par Son Amour et Aimer notre prochain comme nous même par Son Amour. Cet Amour qui traverse la Vie du Christ ressuscité, de qui nous sommes tous issus et en qui nous sommes, nous traverse dorénavant et s’épanouit en nous et hors de nous à la rencontre de notre prochain. « Il nous suffit de ne plus vivre pour nous-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité. » (Je répète la phrase précédente) : « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle Créature. Le monde ancien est passé voici qu’une réalité nouvelle est là ». (V16) Ce n’est plus comme autrefois ou régnait la désobéissance aux commandements de Dieu, mais aujourd’hui c’est l’obéissance de la foi qui se vit en Christ, devant Dieu et par l’Esprit Saint. La vocation de l’Eglise c’est d’annoncer, de proclamer cette bonne nouvelle à toute l’humanité : Le Christ Jésus, notre Seigneur nous a réconcilier avec Dieu notre Père. Que Son Nom soit béni

Amen

PAROLE pour ENFANTS

La tente de la rencontre

Un jour, un mauvais jour, un enfant se fait gronder par ses parents alors qu’il revient de l’école. Il a été grossier et impoli envers ses amis de l’école, la maîtresse et ses grands-parents.

Il ne sait pas pourquoi mais une colère l’a envahi. Il ne sait pas pourquoi il s’est laissé dominer par elle. Lorsque ses parents le grondent de retour de l’école à la maison, il ne supporte pas la remontrance. La colère l’envahit à nouveau.

Il part dans sa chambre, claque la porte et se cache sous la tente qu’il a aménagée dans sa chambre. Cette tente c’est son refuge. Personne n’a le droit d’entrer dans son refuge. Toute la famille respecte cela. Il pleure sur lui-même dans sa tente refuge. Il est triste d’avoir blessé ceux qu’il aime. La colère qui l’avait envahi redescend et disparait.

Il réfléchit. « Pourquoi j’ai été impoli et grossier ? Pourquoi cette colère en moi apparait puis disparait ? »

Quelqu’un entre dans sa chambre. Il n’a pas entendu la porte de sa chambre s’ouvrir et se refermer. Une grande paix inonde l’intérieur de sa tente. Il entrouvre l’entrée de sa tente. La même paix règne dans toute sa chambre. Il n’y a personne.

Il sort de sa tente et s’assied sur son lit. Cette paix qui remplit sa chambre est maintenant en lui. Cette paix est douce, profonde, apaisante. Il se concentre sur cette paix en lui. Elle réchauffe tout son être.

Il comprend. Dorénavant il vivra de cette paix qui est en lui et qui l’accompagne chaque jour.

Ses parents entrent dans sa chambre. Il s’élance vers eux et leurs demande pardon. Il fera de même, pour ses amis, ses grands-parents et sa maîtresse.

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