La bonté et la miséricorde me suivront tous les jours de ma vie,

et j’habiterai toute ma vie dans la maison de l’Éternel.

Psaume 23:6

 

 

 

“La bonté et la miséricorde nous poursuivent. L’amitié et la bonté de Dieu courent après chacun de nous, nous poursuivent, nous attrapent et nous retiennent. Le verbe “suivre” est un verbe puissant et actif. Nous sommes poursuivis par l’amour puissant de Dieu. Nous le fuyons. Nous essayons de nous échapper. Nous craignons cette bonté, parce qu’alors nous ne sommes plus maîtres de la situation. Nous ne faisons pas confiance à une telle générosité et nous pensons que nos propres efforts valent mieux que la miséricorde de Dieu.

Le Carême est l’occasion d’arrêter de courir, de nous laisser prendre et étreindre par l’amour, comme une brebis dans un pâturage sûr, comme un voyageur à qui l’on offre une nourriture riche et inattendue. Notre vie n’est pas voulue par Dieu pour être une anxiété sans fin. Elle est plutôt destinée à être une étreinte, mais cela implique d’être pris par Dieu. 

Le psaume finit par cette conclusion  : Et j’habiterai dans la maison de l’Eternel Jusqu’à la fin de mes jours., c’est-à-dire “toute ma vie”. Autrement dit nous sommes appelés à vivre dans une communion attentive avec Dieu. nous sommes appelés à ne pas  quitter les lieux de la vie de Dieu, parce que nous n’avons aucun désir d’une vie en dehors de Dieu. Pourquoi vouloir partir ? Nous pouvons penser qu’une telle conclusion est douce et irréelle, ou qu’elle est réservée aux personnes âgées et fatiguées qui ne se déplacent plus beaucoup.

Il n’en est rien. Cette conclusion est le reflet d’une vie mûre, lorsque l’on “descend là où l’on doit être”. La dernière ligne du psaume affirme que la vraie joie et le but de la vie sont d’aimer Dieu et d’être aimé de Dieu, non plus seul, mais en communion. Notre société anti-carême nous donne beaucoup de désirs. Mais ceux-ci ne constitueront jamais une vie bonne. Pour le psalmiste, la question est réglée dès la première ligne. Cette communauté de brebis fait confiance à Dieu et ne veut rien d’autre.

Le Carême, c’est constater notre aveuglement et voir autrement. Nous sommes invités, au cours de ce carême, à voir différemment, peut-être même pour la première fois. À voir au-delà de notre anxiété, de notre avidité, de notre peur, de notre contrôle.  Voyons nous comme la brebis de ce Bon Pasteur, comme le voyageur dans la bonne vallée de Dieu, comme le citoyen chez lui dans la bonne maison de Dieu. Lorsque nous nous verrons vraiment, nous serons libre, joyeux et généreux, sans contrainte et reconnaissant. 

Nous ne désirons qu’une chose : la présence de Dieu. 

Et, alors, nous serons moins poussés par tous ces désirs « bidons » qui n’ont aucune importance…

 

 

Cette œuvre “Love is in the Air ” a été créée par Bansky en 2003 dans les rues de Jérusalem. Réalisée au pochoir, elle est typique de son œuvre aux relents ironiques, poétiques et politiques pour soutenir les Palestiniens.

 

Cette image saisissante d’un manifestant masqué lançant non pas une pierre, mais un bouquet de fleurs, offre une résonance profonde avec les thèmes du psaume  sur la bonté et la miséricorde divines. Cette pièce de street art, qui juxtapose visuellement la violence et l’amour, peut être interprétée comme une métaphore puissante du chemin spirituel vers la compréhension et l’acceptation de l’amour inconditionnel de Dieu.

 

L’idée que “la bonté et la miséricorde nous poursuivent” trouve un écho visuel dans l’acte du manifestant de Banksy. Plutôt que de répandre la violence ou la colère, le manifestant choisit un acte de beauté et de paix, lançant des fleurs. Cette action peut être vue comme un abandon à l’amour divin, un arrêt dans la course incessante loin de la bonté et de la miséricorde que Dieu offre sans cesse.

Le choix du manifestant de lancer des fleurs plutôt que des pierres peut être interprété comme un acte d’acceptation et de reddition à une force plus grande, un geste qui reflète le désir de paix et d’harmonie plutôt que de conflit. Ce geste symbolise la transition de la peur et de la méfiance vers la foi et la confiance dans la bonté fondamentale de l’univers, guidée par l’amour divin.

L’œuvre incarne l’invitation à embrasser la bonté de Dieu, à se laisser envelopper par sa miséricorde et à participer à la diffusion de cet amour dans le monde, symbolisée par l’acte simple mais puissant de lancer des fleurs. Cette pièce offre une réflexion sur la puissance transformatrice de l’amour et sur la possibilité de choisir la paix et la beauté, même dans les moments des pires confrontations ou de désespoir…

 

Poursuis-nous et attrape-nous, Bon Pasteur, embrasse-nous dans ton amour. Aide-nous à te faire confiance et à te désirer plus que tout, afin que nous puissions connaître la joie et la liberté de la vie en toi. Amen.

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