LECTURE

 

Luc 4.1-2a

Jésus, rempli de l’Esprit Saint, revint du Jourdain et fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours.

 

MEDITATION

 

Nous sommes donc sur la bonne voie en ce temps de carême. Il y a la voix rassurante de Dieu, qui dit : “Je protégerai, je répondrai et je délivrerai”. Cette voix, cependant, est contrée par une seconde voix qui se moque et séduit les hommes et les femmes de foi, en faisant des promesses faciles, en lançant des invitations faciles, en exhortant à des actes qui vont à l’encontre de notre foi et de notre identité. 

Le Carême est un temps pour apprendre à écouter les voix de la promesse et de la séduction et à décider comment les juger, à mieux entendre la vraie voix de l’assurance et à remarquer rapidement la voix séduisante de l’infidélité, et à distinguer le même psaume lorsqu’il parle de la foi et lorsqu’il sert l’infidélité.

Nous gagnerons à considérer que notre carême nous place entre ces voix contradictoires. Les chrétiens d’aujourd’hui sont exactement placés entre ces voix, décidant si notre foi cherche à comprendre ou si notre apprentissage n’est qu’un pouvoir présenté comme un savoir.  Les chrétiens d’aujourd’hui sont placés entre ces voix en termes d’identité, pour voir si nous pouvons recevoir l’innocence de la vraie foi ou si nous pratiquerons le vieux cynisme du désespoir, qui fonctionne la plupart du temps. Nous sommes en danger parce que les assurances mêmes de Dieu peuvent être retournées contre nous comme une garantie pour des actions bon marché et égoïstes.

Nous entamons notre voyage de carême avec l’assurance remarquable que le Dieu qui nous convoque est le Dieu qui nous accompagne. Nous commençons notre voyage en sachant que nous voudrons nous détendre et ne pas prendre de risque. 

 Le monde pense que ce voyage est sans importance et donc facile. Eh bien, oui, le monde peut penser que c’est facile, parce que c’est seulement la foi qui exige d’entrer dans la zone dangereuse où nos vies sont en péril…

 

 

Pour illustrer la méditation sur Luc 4:1-2a et le thème des tentations auxquelles Jésus a fait face dans le désert, une œuvre d’art moderne qui pourrait convenir est “Christ in the Wilderness” (Le Christ dans le désert) par Stanley Spencer. Cette série de peintures explore profondément la période de quarante jours passée par Jésus dans le désert, confronté à la solitude, aux défis et aux tentations.

Spencer capture avec intensité les luttes intérieures et la résilience spirituelle de Jésus, ce qui résonne avec la réflexion sur la manière dont nous, en tant que croyants, faisons face aux voix contradictoires de la promesse et de la séduction dans notre propre désert spirituel. Les peintures montrent Jésus dans un paysage désolé et austère, se débattant avec ses pensées et ses prières, ce qui symbolise le combat spirituel contre les tentations et la fidélité à la parole de Dieu.

 

Cette œuvre peut servir de puissant support de méditation pour le Carême, invitant les fidèles à réfléchir sur leur propre voyage spirituel, les choix qu’ils doivent faire face aux diverses tentations et la recherche de la voix de Dieu dans le tumulte des voix séduisantes de l’infidélité. Elle encourage à une introspection sur la manière dont notre foi est mise à l’épreuve dans le contexte des défis épistémologiques, politiques, économiques et personnels que nous rencontrons dans la société moderne.

PRIERE

 

Apprends-nous en cette saison à écouter les voix de la promesse et de la séduction et à les distinguer. Puissions-nous mieux entendre ta voix d’assurance et reconnaître sa contrefaçon, afin de marcher fidèlement devant toi. Amen.

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