LECTURE

 

Matthieu 6.27

L’un d’entre vous peut-il, en s’inquiétant, ajouter une seule heure à la durée de sa vie ?

 

 

Le carême est une période où nous nous demandons  ce que les personnes regroupées autour de Jésus font du monde dans lequel elles se trouvent. Jésus a affirmé qu’il est possible d’être dans le monde d’une manière nouvelle, d’être présent aux gens et aux problèmes qui nous entourent avec une certaine nouveauté et une certaine fraîcheur.

La manière habituelle d’être dans le monde est l’anxiété, le fait d’être pressé, harcelé et inquiet, ce qui conduit à une attitude de défense et de peur et à une détermination à garder ce que nous avons. L’anxiété qui croit qu’il vaut mieux obtenir ce que l’on peut et garder ce que l’on a fait fait boule de neige sur nous, et nous sommes pris au piège sans savoir ce qui se passe.

De manière caractéristique, Jésus pose une question qui n’appelle pas de réponse parce qu’elle est tellement évidente. C’est une question qui met fin à toutes nos protestations et explications. Nous la connaissons bien : Lequel d’entre nous, en étant anxieux, a jamais ajouté un pouce à sa vie ?

Cette question est mordante et embarrassante, parce que, bien sûr, elle est vraie. Le fait d’être sur la défensive, d’avoir peur et de convoiter n’a jamais vraiment permis de gagner quoi que ce soit. Nous le faisons en partie parce que nous ne connaissons pas de meilleur moyen et en partie parce que c’est une habitude. Dans un cas comme dans l’autre, il propose une autre voie : « Cherchez le royaume et sa justice. »

En d’autres termes :

Ne nous préoccupons pas de nous-même au point d’en oublier de nous soucier des autres ; soyons tellement préoccupés par le bien-être de la communauté humaine que nous n’aurons plus à nous soucier de notre place, de notre église, de notre classe sociale, de nos valeurs, de nos intérêts personnels.

Il pourrait s’agir d’un sermon sur le bien-être émotionnel qui dirait d’arrêter de s’inquiéter, mais ce n’est pas du tout l’objet du carême. 

Il s’agit plutôt d’un discours sur la mission de l’Église. 

L’invitation est de s’impliquer tellement dans l’émergence de l’humanité, des personnes humaines dans toute leur délicatesse, des institutions humaines dans toute leur efficacité, des relations humaines dans tout leur mystère, leur humanité, leur plénitude, que nous n’avons pas besoin de défendre le passé, de nous inquiéter de ce qui va arriver aux choses auxquelles nous avons donné notre vie.

 

 

“La Nuit étoilée” de Vincent van Gogh, avec son ciel tourbillonnant et étoilé, offre une riche toile de fond pour méditer sur Matthieu 6:27. Dans cette œuvre, le ciel nocturne, animé de mouvements et de couleurs vibrantes, capte une tension entre le tumulte et la tranquillité, un écho visuel de l’anxiété humaine face à l’immensité de la création. Les étoiles lumineuses et la lune, cependant, dominent le paysage avec une présence sereine et constante, rappelant la présence inébranlable de Dieu dans nos vies.

Dans le contexte de la méditation de Carême, “La Nuit étoilée” peut être vue comme une métaphore de notre propre inquiétude face aux défis de la vie. Les tourbillons peuvent représenter nos pensées anxieuses et nos préoccupations matérielles qui nous consument souvent, nous faisant oublier la grandeur et la beauté du plan divin. Cependant, les étoiles brillantes dans le ciel de Van Gogh nous invitent à lever les yeux, à dépasser nos inquiétudes immédiates et à chercher le royaume de Dieu et sa justice, nous rappelant que, dans la grandeur de la création, nos soucis sont relativisés.

Cette peinture, avec sa juxtaposition du chaos terrestre et de l’ordre céleste, nous encourage à trouver la paix dans la certitude de la présence divine, nous assurant que, malgré nos inquiétudes et notre agitation, il y a une constance et une paix à trouver dans la foi. En contemplant “La Nuit étoilée”, nous sommes invités à réfléchir sur notre propre capacité à lâcher prise de l’anxiété et à faire confiance à la guidance de Dieu, à trouver du réconfort dans la beauté et la majesté de sa création, et à nous rappeler que nous ne pouvons ajouter une seule heure à notre vie par nos soucis.

PRIERE

 

Libère-nous, Seigneur, de notre obsession de nous-mêmes pour prendre soin des autres. ; Donne nous d’être si préoccupés par le bien-être de la communauté humaine que nous n’aurons pas, alors, à nous soucier de notre place, de notre église, de notre classe, de nos valeurs, de nos intérêts particuliers. 

Aide-nous à connaître la joie et la liberté de mettre toute notre confiance en toi. 

Amen.

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