Une nouvelle fois nous avons eu la joie de recevoir notre amie Dominique Deschamps de Béziers qui nous a fait l’amitié de venir à Clermont pour assurer un culte.
Sa prédication ( que vous pouvez lire )a encouragé de nombreuses personnes présentes !
A bientôt chère Dominique et au plaisir de te revoir et de t’entendre !
Lectures bibliques :
Genèse 9 v 8 à 15
Actes 4 v 32 à 35
Jean ch 20 v 19 à 31
Prédication :
Un jour alors qu’il avait plu, fin de journée, un rayon du soleil couchant s’est perdu dans les nuages et j’ai vu un arc en ciel et comme à chaque fois que je vois ce phénomène physique bien connu et expliqué scientifiquement mais aussi si étonnant et si beau, oui, comme à chaque fois, je me suis émerveillée et j’ai repensé à l’alliance que Dieu a conclu avec les hommes.
Lors du déluge, Dieu a fait table rase du passé, donné son pardon et souhaité établir une nouvelle relation avec les hommes.
L’arc en ciel, même si il existait avant le déluge est devenu un signe privilégié de cette nouvelle relation.
Une trés vieille légende dit qu’au pied de l’arc en ciel se trouve un trésor, cette relation avec Dieu n’est-ce pas elle qui est un vrai trésor dont l’arc est le symbole ?
Au fil des siècles l’arc en ciel est devenu un symbole multiple : symbole de pluralité de la terre et de sa richesse : Dieu, l’humain, le ciel, la terre, la lumière, l’eau… tout cela dans 7 couleurs réunies, 7 couleurs auxquelles certains en ont ajouté quelques autres et il est associé à d’autres symboles : le rameau d’olivier et la colombe symboles de paix.
Donc l’arc en ciel est un signe et pour nous il illustre la fidélité, le pardon infini de Dieu pour tous les êtres humains, car les bons et les méchants peuvent voir l’arc en ciel et la pluie tombe aussi sur tous justes et injustes.
Sautons les siècles depuis le déluge, nous sommes dans un premier temps au lendemain de la crucifixion et du sabbat, Marie a vu le Seigneur hors du tombeau et elle est accourru l’annoncer aux disciples.
A eux Jésus s’est révélé et dans leur joie d’avoir retrouvé celui qui a été leur compagnon et leur maître, ils s’empressent d’annoncer la grande nouvelle à l’absent : Thomas.
Comme nous souvent, Thomas a besoin de quelque chose pour se raccrocher dans les périodes de doutes. Nous venons de le voir : Thomas, ce disciple de Jésus qui jusqu’ici ne semble pas avoir trop “bousculé les lignes”, a besoin de preuves tangibles ou tout au moins de signes de la résurrection de son maitre et il les réclame.
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Il est cartésien, il ne croit que ce qu’il voit et affirme qu’il ne croira au retour de Jésus “et à leurs histoires de mort-vivant” que s’il le voit de ses propres yeux. Il lui faut des preuves, des signes.
Deuxième épisode de l’histoire : cela se passe une semaine plus tard. Jésus apparait, se présente aux disciples rassemblés dont Thomas, il voit et croit !
Il confesse : “Mon Seigneur et mon Dieu”
Finalement, il semble que la vue de Jésus ait suffi, puisque nous lisons que : à Jésus l’invitant à regarder ses plaies et à le toucher, il répond par cette confession de foi : “Mon Seigneur et mon Dieu”.
Des preuves, des signes voici le sujet du jour :
Nous venons de voir Thomas qui réclame une preuve, un signe de la résurrection de Jésus et bien souvent nous sommes comme lui, nous voulons des explications rationnelles. Des preuves, des signes de l’existence de Dieu, les hommes scientifiques ou non en ont recherché de tout temps, pour preuve ce livre paru dernièrement : “Dieu, la science les preuves” où des chercheurs tentent de “démontrer” la preuve de l’existence de Dieu.
Des signes nous pouvons en voir partout, mais c’est ce que nous faisons de ce que nous voyons qui en fait un signe : l’arc en ciel signe du soleil qui revient au coeur de la pluie ou souvenir d’alliance, les fleurs qui naissent et annoncent les beaux jours, la couleur du ciel, les nuages qui s’ammoncelent et annoncent la tempête ….
Nos croix huguenotes ne sont-elles pas un signe de reconnaissance, un signe d’appartenance, un signe qui peut nous permettre d’entrer en dialogue avec un ou une inconnu ?
Nos sociétés humaines ont jugé, sont jugées sur des signes : signes extérieur de richesse ou de pauvreté, critères de beauté, PIB, gestes généreux de personnes connues ou d’anonymes ; il est aussi des gestes d’exclusion de violence qui sont aussi des signes de souffrance, d’incompréhension … A cause de ces signes nous portons des jugements divers.
Jésus aussi à donné des signes : les miracles, les gestes de compassion et d’amour, les paroles réconfortantes et surtout son enseignement auprès des disciples qui nous a été transmis. Cet enseignement c’est le sens que chaun d’entre nous, qu’il soit disciple il y a 21 siècles ou plus modestement petit croyant contemporain, va accorder aux gestes qu’il accomplit au nom de Dieu.
A bien y réfléchir, nous le savons, des signes il y en a partout et finalement il nous est peut-être demandé d’être nous aussi des signes : signes de la présence de Dieu dans nos vies.
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Tout à l’heure nous avons entendu la loi de Dieu dans l’épître de Jean, ces mots nous invitent à être les témoins de l’amour de Dieu, à être les signes de l’amour de Dieu.
Et le livre des Actes nous dit comment les disciples et les apôtres témoignaient de la résurrection. Nous entendons une description presque paradisiaque de ces premiers chrétiens qui vivent en communauté et partagent afin que aucun ne soit dans le besoin. Ainsi ils pouvaient être des signes auprès de leurs contemporains de la foi qui les animait.
Alors aujourd’hui, nous sommes loin de cela mais nous pouvons entendre nous aussi que nous devons être des signes de la présence de Dieu, de son amour pour les hommes et pour sa création.
Pas plus Dieu que Jésus ne demandent aux hommes de faire des choses hors de leur portée, mais simplement de témoigner en paroles et en actes que leur foi les met en mouvement, ainsi un mot, un geste, un sourire, un partage, un don seront des signes que la foi n’est pas une lettre morte mais un mouvement qui donne vie à nos vies, dès aujourd’hui.
Oui, le Christ est réssuscité et nous avons célébré cette résurrection il y a quelques jours (semaines), mais cela aurait-il un sens si cela n’en avait pas concrêtement dans nos vies.
Aujourd’hui nous pouvons saisir l’invitation de l’épître de Jean : “l’amour de Dieu consiste en ce que nous pratiquons ses commandements” afin que nos vies soient des signes de la présence de Dieu.
Après le déluge, après la résurrection, un nouveau départ est possible et ce nouveau départ nous pouvons nous en souvenir chaque fois que nous voyons un arc en ciel. Sachons faire des gestes que nous faisons quotidiennement des signes et essayons d’être des signes de ce nouveau départ et prolonger l’alliance que Dieu a fait avec les hommes.